Il fallait le faire : Sinner l’a fait… en patron.
Une revanche sans appel
Quand on pense à Jannik Sinner, 23 ans, on pense souvent à ce joueur capable de démarrer sur les chapeaux de roues, comme il l’a prouvé jeudi en écartant Ruud en quart de finale. Mais vendredi, sur la terre battue du Foro Italico, il a dû attendre le sixième jeu pour débloquer son compteur face à Paul.
Paul, tête de série n°11 à Rome, a su concrétiser sa toute première balle de set, s’adjugeant un convaincant 1-6. La deuxième manche, pourtant, a été un véritable récital de l’Italien. Sinner a remis les pendules à l’heure, étouffant littéralement son adversaire (6-0).
Le troisième set ? Un combat de titans, du moins jusqu’à ce que Sinner trouve la faille au sixième jeu, s’emparant du service de Paul pour mener 4-2. Deux balles de match manquées ? Pas de quoi l’ébranler : l’Italien a finalement conclu l’affaire après 1h44 de jeu, transformant sa troisième tentative.
Ce match marquait le grand retour de Sinner après une suspension de trois mois pour des violations des règles antidopage. En ligne de mire ? Un deuxième trophée cette année après sa victoire à l’Open d’Australie. Une victoire dimanche signifierait rien de moins que son 20e titre en carrière, après un quart de finale à Rome en 2022 et une absence l’an dernier due à une blessure à la hanche.
Et ce dimanche, c’est le n°3 mondial, Carlos Alcaraz, qui se dressera sur sa route. L’Espagnol, fort de ses 22 printemps, a pris le dessus sur Lorenzo Musetti en deux sets (6-3, 7-6) plus tôt vendredi. Alcaraz et Sinner se connaissent bien : dix affrontements déjà, avec un avantage de 6-4 pour le Murcien.
On se souvient encore de leur dernier duel titanesque, une demie à Roland-Garros qui avait tenu toutes ses promesses. Alcaraz, futur vainqueur du tournoi, l’avait emporté en cinq sets mémorables. Ce dimanche promet d’être aussi intense… si ce n’est plus.
