Sinner et Alcaraz dominent la Next Gen en Grand Chelem 7-1, jeu, set et match

La victoire de Jannik Sinner contre Alexander Zverev à l’Open d’Australie a démontré la prédominance de la génération de l’Italien face à celle de l’Allemand. Zverev semble incapable de répondre aux attentes placées en lui. Les statistiques en tournois du Grand Chelem illustrent bien cette différence flagrante.

Un constat amer pour la génération montante

Il y a quelques années, ils ont fait leur entrée sur le circuit avec fracas, annoncés comme les successeurs de l’invincible trio formé par Roger Federer, Rafael Nadal et Novak Djokovic, qui approchaient de la fin de leur carrière. Des années après, alors qu’ils sont au sommet de leur forme physique, le constat est sans appel : les résultats espérés ne sont pas au rendez-vous, laissant un goût d’inachevé.

Au sein de cette génération sur laquelle beaucoup d’espoirs reposaient, seul Daniil Medvedev a réussi à transformer l’essai en s’imposant à l’US Open 2021. Toutefois, ce triomphe reste son unique succès majeur malgré six finales jouées. Ses pairs, Casper Ruud, Alexander Zverev, Stefanos Tsitsipas, Taylor Fritz et Matteo Berrettini, n’ont pas encore connu les joies d’une victoire en Grand Chelem, malgré le fait qu’ils aient totalisé dix finales ensemble.

Le problème persiste car ils semblent incapables de renverser la situation actuelle. Medvedev ainsi que Tsitsipas connaissent une période difficile et leurs performances semblent s’enliser. Ruud et Fritz manquent de constance face aux grands défis, tandis que Berrettini, lui, est souvent freiné par ses blessures récurrentes. Zverev est probablement celui qui s’en approche le plus, mais il flanche lors des moments cruciaux.

Cette génération, baptisée « Next Gen », est mise à rude épreuve alors que Djokovic approche lentement de la retraite. Carlos Alcaraz et Jannik Sinner, fers de lance de la « Baby Gen », ont clairement pris l’ascendant ces dernières années. Leur palmarès en Grand Chelem contraste fortement avec celui de leurs prédécesseurs : tandis que les anciens n’ont remporté que 6% de leurs finales, ces deux jeunes talents ont remporté toutes celles qu’ils ont disputées. Une nette domination qui s’illustre plus encore par le fait que sur les cinq finales opposant les deux générations, l’issue a toujours été en défaveur des plus anciens.

Même si l’avenir n’est jamais définitivement écrit, les tendances actuelles soulignent une transformation du circuit en un duel entre Alcaraz et Sinner, un duo qui semble inébranlable pour le moment. Tandis que les nouveaux visages commencent à émerger à l’Open d’Australie, la « Next Gen » doit vite rebondir pour échapper au sort d’une génération oubliée, comme celle de Grigor Dimitrov et Kei Nishikori.