Raphaël Collignon : « Une grande marge de progression »

Raphaël Collignon, récemment admis parmi les 100 meilleurs joueurs mondiaux, a fait son retour sur les courts ce lundi lors du Challenger de Naples, après avoir pris un mois de repos. Malheureusement, notre joueur belge, deuxième tête de série de la compétition, a subi une défaite dès son premier match, 6-4 6-3, contre le Tchèque Vit Kopriva. C’est une déception pour celui qui occupe désormais le 91ème rang du classement mondial, surtout pour ce premier tournoi sur sa surface de prédilection, la terre battue.

Retour sur sa saison

Le début de l’année 2025 n’a pas été simple pour Raphaël Collignon, mais il a repris confiance avec un titre au Challenger de Pau, suivi d’une finale à Lugano en l’espace de deux semaines. Ce rythme intense a cependant laissé des séquelles sur sa condition physique. Une légère douleur abdominale survenue en Suisse a obligé le joueur de Liège à observer une pause d’un mois, afin de récupérer et se préparer au mieux pour la saison sur terre battue. Ce temps était propice pour faire le point avec son entraîneur, Steve Darcis.

« Raph a un style de jeu qui nécessite beaucoup d’énergie, et il peine à enchaîner une série de matches à un niveau d’intensité élevé comme il l’a fait à Pau et Lugano. Nous devons absolument éviter de presser trop sur le plan physique dès le début de la saison sur terre, donc cette pause a été bénéfique, en quelque sorte. J’espérais qu’il ait deux semaines complètes pour se préparer sans l’intensité des matches, et grâce à cette pause, cela a été possible. » a expliqué Steve Darcis, l’entraîneur de Raphaël.

Alors qu’il se rapproche de Roland-Garros, où il participera directement au tableau final pour la première fois, le joueur liégeois espère s’affirmer peu à peu sur le circuit principal.

« Il ne faut pas perdre de vue que Raphaël est encore un jeune joueur. Enchaîner les matches est crucial pour qu’il trouve ses repères, et nous ne souhaitons pas précipiter les choses. Avec de nombreux points en jeu bientôt, une intégration progressive sur le circuit principal est notre objectif. Nous allons commencer par certains tournois ATP 250, telle que la compétition de la semaine prochaine à Marrakech, et potentiellement à Genève plus tard, comme préparation pour Roland-Garros. Son évolution se poursuit également avec des opportunités de se mesurer à l’élite lors des qualifications pour le Master 1000 de Rome, mais il doit encore s’habituer à sa présence récente dans le top 100. Gérer ce nouveau statut est une autre mission à relever, » poursuit Steve Darcis, qui est aussi capitaine de l’équipe de Belgique en Coupe Davis.

Fort d’un gabarit imposant d’1,91m, Raphaël Collignon n’a cessé de surprendre positivement ces derniers mois. Son entraîneur, Steve Darcis, envisage un avenir prometteur pour lui. « Raph a encore beaucoup de potentiel inexploité et des compétences remarquables, bien qu’il commence tout juste à en mesurer l’ampleur. Nous concentrons nos efforts depuis un temps sur le renforcement de son jeu d’attaque. L’amélioration de son service et de son jeu offensif est cruciale, même si son excellente capacité de défense est avantageuse, le fait de jouer plus agressivement lui évitera de trop se dépenser sur le court. Nous tenons à maximiser son potentiel.« 

Sélectionné pour la première fois en septembre 2024 contre l’Italie, Raphaël Collignon représente l’avenir de l’équipe nationale belge. « Il y a actuellement une belle dynamique au sein du tennis belge, cela est très positif et encourageant. Quand nous observons les performances de Zizou Bergs et de jeunes talents comme Raph ou Alexander Blockx, nous voyons un potentiel énorme. Je crois d’ailleurs que Raph utilise la pression des exploits d’Alexander pour se motiver. Cela pousse chacun vers le haut, d’autant plus que David Goffin pourrait revenir dans l’équipe nationale ultérieurement. Raph a déjà prouvé son attachement à son pays et son désir de défendre les couleurs belges. Mais je lui ai rappelé maintes fois que faire partie des 100 premiers ne garantit pas une sélection automatique pour la Coupe Davis.« 

Les paroles de son mentor soulignent l’importance de rester humble et ambitieux. « Il peut prendre plus de temps qu’un autre à atteindre la maturité et s’ajuster à de nouveaux environnements pour se sentir à l’aise et performant. Il est cependant bien entouré, et il possède beaucoup de qualités et d’envie. Mon travail est de garantir qu’il évolue dans les meilleures conditions, et si je devais lui donner un conseil, ce serait d’oser, car il a vraiment le potentiel de faire la différence, pas seulement sur la terre battue.«