McEnroe vs Lendl 1988 : Duel historique à Roland Garros qui a tout changé

Il paraît que le tennis remonterait à l’Antiquité. Rien que ça ! Murielle Magellan plaisante en évoquant les origines du tennis, liées à la sphéristique de Platon, avant de plonger dans l’évolution fascinante du jeu de paume médiéval : à l’époque, on frappait une balle en cuir garnie de crin avec la main, puis avec un gant. Pour préserver les mains délicates des bourgeois, l’idée du bâton a germé, donnant naissance à la raquette.

Naissance du tennis moderne

C’est au 19e siècle, grâce à l’invention d’Edwin Budding, qu’un nouveau chapitre s’écrit : le court en herbe voit le jour, marquant la naissance du lawn tennis. Trois ans plus tard, Wimbledon accueille son premier tournoi, et le « Ten-ez ! » des Français se transforme en « tennis » sous l’influence britannique.

Et pourquoi ce comptage étrange en 15, 30, 40 ? « Aucune explication officielle », rit Magellan. L’origine la plus plausible remonte au jeu de paume provençal, où les joueurs reculaient de 15, puis 30, puis 40 pieds. Et le fameux « love » pour zéro ? Une simple transformation du « œuf » français en « lof », puis « love », en traversant la Manche.

Les exploits tennistiques ne manquent pas à Roland Garros, en particulier le mythique huitième de finale de 1988 entre John McEnroe et Ivan Lendl. Ce jour-là, McEnroe explose, irrité par un bruit de caméra. Le résultat ? Une dérive mentale et une défaite mémorable, marquant la victoire de la rigueur sur la flamboyance.

Le tennis a aussi ses drames familiaux. Magellan raconte un père prenant le rôle de juge de ligne pour suivre chaque point de sa fille. Dans le monde du tennis de haut niveau, les figures paternelles sont omniprésentes, jusqu’à ce que l’enfant prenne son envol. Le cinéma capte ces moments intenses avec des films comme « Match Point », « Borg/McEnroe », et plus récemment « Challengers ».

Enfin, Magellan laisse le lecteur songeur : « La victoire est-elle vraiment plus enrichissante que la défaite ? » Une question qui résonne comme le célèbre tatouage de Stan Wawrinka, inspiré de Beckett : « Essaie encore, échoue encore, échoue mieux. » C’est peut-être cette promesse de réinvention et d’apprentissage qui continue de captiver dans chaque échange de balle.

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