Les joueurs de tennis, hommes et femmes confondus, parmi l’élite mondiale, ont uni leurs voix dans une lettre adressée aux responsables des quatre tournois majeurs du Grand Chelem. Ils y formulent une demande claire : que les gains attribués soient augmentés, car ils estiment que la distribution des recettes générées par ces compétitions n’est pas juste.
Demande d’une révision des dotations dans le tennis mondial
Cet entretien financier autour de Roland-Garros 2025, prochain événement de grande envergure dans le monde du tennis, captivera tout le milieu. La raison : une lettre de revendications, validée par les meilleurs joueurs et joueuses de l’ATP et de la WTA, a été révélée par le journal L’Équipe. Cette missive plaide en faveur d’une forte augmentation des primes pour les participants des tournois majeurs que sont l’Open d’Australie, Roland-Garros, Wimbledon et l’US Open.
D’après une analyse réalisée par L’Équipe, les gains distribués aux joueurs n’ont cessé de croître ces dernières années. En 2024, ils ont atteint un total de 254 millions de dollars, par rapport aux 231 millions de l’année précédente. Pour Roland-Garros, par exemple, l’annonce d’un prize money global de 49,6 millions d’euros en 2023 représentait une progression de 12,3 % comparé à l’année 2022. Les montants alloués aux trois premiers tours de qualifications, ainsi qu’aux compétitions de tennis en fauteuil roulant et en quad, avaient particulièrement bénéficié de cette revalorisation. L’année suivante, la cagnotte avait encore crû de 7,82 %, atteignant 53,48 millions d’euros.
En ce qui concerne les champions, Iga Swiatek et Carlos Alcaraz, les derniers maîtres du simple à Roland-Garros, ont chacun reçu 2,4 millions d’euros, une somme presque quadruplée par rapport au début des années 2000. Gonzalo Kuerten, par exemple, qui avait triomphé en 2001, avait empoché 646 000 euros. Même en tenant compte de l’inflation, cette progression est notable.
Ces hausses ne suffisent manifestement pas pour apaiser les attentes des joueurs de l’élite mondiale, qui insistent pour une révision plus équitable des bénéfices engendrés par ces grandes manifestations sportives où leur performance est centrale. Les décideurs des quatre prestigieux tournois du Grand Chelem prêteront-ils attention à cet appel signé des grands noms du tennis ? En tout cas, le conseil d’administration de l’ATP s’avère prêt à soutenir leur démarche.
