Le retour du prodige italien : Jannik Sinner reprend du service
Le come-back tant attendu
Après trois mois de mise à l’écart à cause d’une suspension pour dopage qui a fait couler beaucoup d’encre, le numéro un mondial Jannik Sinner, héros de tout un peuple, fait son grand retour au Masters 1000 de Rome. Ce tournoi sur terre battue, dernier gros rendez-vous avant le prestigieux Roland-Garros, commence ce mardi.
Devant des milliers de fans en délire, Sinner s’est échauffé sur le court central, honoré les victoires italiennes en Coupe Davis et Coupe Billie Jean King, et s’est prêté au jeu des questions des journalistes. Le voilà, sous les projecteurs, prêt à en découdre.
« Je suis vraiment heureux d’être de retour après cette longue pause », a-t-il confié. Pour un joueur qui a triomphé pour la deuxième année consécutive en Australie, cette parenthèse aura sans doute paru interminable. Quoi de mieux que Rome pour reprendre ? Mais cela ne sera pas forcément une promenade de santé : la terre battue et le fait de jouer “à la maison” ne lui réussissent pas toujours.
Une quête ardue sur terre battue
Sinner, 23 ans, n’a qu’un seul titre sur terre battue à son actif, décroché à Umag en 2022. Sa dernière victoire en territoire italien, c’était lors des Masters ATP à Turin. Après avoir manqué Rome l’année dernière à cause d’une blessure, il espère faire mieux qu’un quart de finale à son meilleur, en 2022 face à Stefanos Tsitsipas.
Mais depuis, Sinner est devenu le patron du circuit : huit titres, dont l’Open d’Australie, l’US Open, et le Masters ATP en une seule saison, c’est du jamais vu. Toutefois, 2024 a aussi été marquée par un contrôle positif au dopage, trouvé lors du Masters d’Indian Wells, qui a suscité une vive polémique.
Des péripéties tournées
L’incident remonte à une contamination accidentelle par un anabolisant, via un massage. Bien qu’acceptée, la suspension de trois mois négociée avec l’Agence mondiale antidopage a fait grogner plus d’un. « Je ne voulais pas de cet accord au début », a confié Sinner, évoquant sa difficulté à accepter la situation, tout en soulignant qu’il fallait bien tirer parti des épreuves.
Prêt à en découdre face à son premier challenger, l’Argentin Mariano Navone ou le jeune talent Federico Cina, Sinner revient avec une soif de victoire. Son principal rival, Alexander Zverev, est encore bien loin au classement ATP. Quant à Carlos Alcaraz, malgré ses victoires, il est en baisse, et Djokovic absent à Rome, la voie semble dégagée.
Objectif : Roland-Garros
Sinner, pourtant en lice pour redevenir le premier Italien à remporter le trophée à Rome depuis Adriano Panatta en 1976, reste concentré sur Roland-Garros. « Mon but principal, c’est Roland-Garros. Ici, c’est un test pour me jauger », dit-il serein.
Que ce soit Aryna Sabalenka qui s’illustre à Madrid ou Iga Swiatek, prête à défendre son titre à Rome, la compétition sera rude. Au cœur d’un tournoi où chaque match compte, Sinner semble déterminé : calme et prêt, c’est un retour sur lequel le monde du tennis ne manquera pas de se focaliser.
Et maintenant, place au jeu.