Zizou Bergs et Gauthier Onclin sont actuellement les figures emblématiques du tennis en Belgique en ce début d’année. En 2024, Onclin a été freiné par de multiples blessures, mais il a lancé cette nouvelle année de manière éclatante en réussissant pour la première fois à accéder au tableau principal d’un tournoi du Grand Chelem. De retour d’Australie, le joueur originaire de Liège a saisi l’opportunité de passer par l’émission 100%Sport pour partager ses impressions sur ses débuts de saison et discuter de ses objectifs à venir.
Première expérience en Grand Chelem
Pour son baptême du feu dans un tournoi du Grand Chelem, Onclin a franchi avec succès le cap des qualifications en remportant trois matchs, avant de s’incliner au premier tour de l’Open d’Australie. « C’était une expérience extraordinaire », a-t-il confié à Anne-Sophie Depauw et Jéremie Baise, « j’ai essayé de maximiser chaque moment des matchs sans me laisser emporter par l’enthousiasme ».
Cependant, le quotidien des joueurs situés en dehors des 200 meilleurs mondiaux est loin d’être tranquille. « Cela implique de nombreux tournois, d’incessants déplacements, et des batailles acharnées sur le court, » décrit Onclin. L’expérience en Grand Chelem a néanmoins insufflé un nouvel élan dans la progression de ce joueur de 23 ans au classement ATP, le rapprochant de son meilleur rang, soit 154e mondial. Cela pourrait-il le propulser vers le top 100 mondial ? « À court terme, cela semble compliqué », admet-il. « Accéder directement aux tableaux finaux est le Graal pour tout joueur de tennis, mais parvenir à ce stade en sortant des qualifications est encore plus méritoire et me procure une immense satisfaction. »
Néanmoins, quelques zones d’ombre, notamment financières, planent sur le tableau. Loin des projecteurs, ces athlètes affrontent non seulement la pression sportive, mais aussi des défis financiers importants, comme le souligne Onclin: « Il y a des aspects au-dessus du 200e rang mondial qui nécessitent des ajustements. Il faudra encore quelques bons résultats pour atteindre une certaine sécurité financière cette année, car les coûts sont extrêmement élevés, même si la fédération nous soutient activement à ce niveau. Mais la pression financière est constante, et l’on sait qu’en Grand Chelem, les gains peuvent être conséquents dans le tableau principal. »
Bien qu’il ne participe pas à la Coupe Davis, une décision prise avant l’Open d’Australie, Onclin reste humble et respecte le choix de Steve Darcis, son entraîneur et sélectionneur de l’équipe belge. « Représenter mon pays serait un rêve, mais la priorité va à la performance de l’équipe. Si on fait appel à moi, je serais prêt », déclare-t-il. Cela ne compromet en rien les perspectives prometteuses pour cette saison 2025, pleine de défis captivants pour le joueur liégeois.