Serena Williams et le débat sur le traitement antidopage dans le tennis
La double confession de Serena Williams
Dans une récente déclaration, Serena Williams a exprimé son opinion sur les conséquences qu’elle aurait pu subir si elle avait échoué à des contrôles antidopage, comme cela a été le cas pour le joueur numéro un mondial, Jannik Sinner, l’année précédente. Pour Williams, les répercussions auraient été sévères et l’auraient privée de ses 23 titres en Grand Chelem.
L’affaire Jannik Sinner : une suspension controversée
En février, Jannik Sinner a dû accepter une suspension de trois mois après que l’Agence mondiale antidopage a contesté la décision d’un tribunal qui l’avait initialement innocenté. Le joueur avait été testé positif au clostébol, une substance anabolisante interdite. « J’adore ce type, j’adore ce sport, » a déclaré Williams lors d’une interview avec le magazine Time, où elle a été désignée parmi les 100 personnalités les plus influentes. Elle a souligné l’importance de Sinner pour le tennis masculin, tout en exprimant son désir de ne rabaisser personne.
Des standards différents selon Serena Williams
Malgré son soutien pour Sinner, Williams a été claire : « Si j’avais eu un comportement similaire, j’aurais été suspendue pour 20 années. Soyons réalistes, mes titres du Grand Chelem auraient été annulés, » a-t-elle affirmé. Durant sa carrière, Williams a fait preuve d’une vigilance extrême sur ce qu’elle consommait pour éviter tout problème potentiel. Elle a même plaisanté sur le fait qu’un scandale de dopage aurait pu l’envoyer « en prison. »
L’innocence proclamée de Sinner et les questions soulevées
Jannik Sinner, qui détient actuellement les titres des Internationaux d’Australie et des États-Unis, a toujours clamé son innocence. Selon lui, les traces de clostébol retrouvées lors des tests provenaient d’un massage donné par un entraîneur ayant utilisé la substance après s’être blessé au doigt. Ce cas suscite des interrogations sur un éventuel traitement de faveur des autorités compétentes envers certains joueurs.
Cas similaires : Iga Swiatek et Simona Halep
Iga Swiatek, positionnée comme numéro deux mondiale, a également été suspendue pendant un mois en novembre après un test positif à la trimétazidine, une autre substance interdite. Simona Halep, une ancienne numéro un mondiale, a également été suspendue pour avoir soi-disant consommé du roxadustat, un médicament prohibé, bien qu’elle ait nié toute implication. Sa sanction initiale de quatre ans a finalement été réduite à neuf mois après appel.
Williams et sa relation avec le tennis aujourd’hui
Depuis les Internationaux des États-Unis 2022, Serena Williams n’a pas foulé les courts de tennis. Elle a confié au Time combien le sport lui manque. « C’est un manque immense, du fond du cœur, » a-t-elle avoué. L’idée que si elle n’était pas en bonne santé, l’absence du tennis serait moins pesante, résonne avec elle.