Suite à une mauvaise chute sur le court en terre battue, causant une blessure au genou droit, Novak Djokovic a exprimé des doutes quant à sa capacité à participer au match de quart de finale prévu mercredi face à Casper Ruud lors de la compétition de Roland-Garros.
Certains pourront argumenter qu’il réitère un comportement connu par le passé. Néanmoins, il est incontestable que Novak Djokovic, malgré un moment critique lors de son match de huitièmes de finale à Roland-Garros face à Francesco Cerundolo où il était à deux doigts de jeter l’éponge, a trouvé le moyen de revenir dans le jeu. Le joueur Serbe admet sans ambages qu’il doit son passage au tour suivant en partie grâce aux antidouleurs que le docteur lui a administrés, pour atténuer la douleur au genou droit qui s’est intensifiée suite à une chute sur le terrain en terre battue, douleur qu’il traînait depuis quelque temps déjà.
Lors d’une conférence de presse, le joueur classé numéro un au monde a révélé avoir été incertain quant à la poursuite de la rencontre. « Cela fait à peu près deux semaines que je ressens une légère douleur dans le genou droit. Ce n’était pas vraiment alarmant comme blessure jusque-là. Évidemment, le fait de finir tard le match précédent n’a pas contribué positivement ni à mon sommeil, ni à mon biorythme, ni à ma récupération. Toutefois, je me sentais en bonne forme en arrivant sur le court, aussi bien préparé que possible dans de telles circonstances. Lors du troisième jeu du deuxième set, une glissade. Une parmi tant d’autres aujourd’hui. Elle a malmené mon genou. La douleur est apparue. J’ai demandé l’intervention du kiné pour une pause médicale, espérant alors trouver une solution. Cela m’a considérablement gêné dans mon style de jeu, durant deux, deux set et demi. Je cherchais à éviter les échanges trop longs. À chaque fois que mon adversaire réalisait un coup improvisé ou modifiait brutalement de direction, je ne me sentais pas capace de lui tenir tête. Il y a eu un moment où j’ai dû considérer l’idée d’abandonner. »
Djokovic : « L’efficacité des médicaments peut ne pas se prolonger »
Face à Casper Ruud, qu’il avait battu en finale l’année précédente et qui l’attendait déjà pour les quarts de finales, Novak Djokovic n’est pas sûr de sa capacité à jouer. « Après le troisième set, j’ai sollicité un autre antidouleur. J’ai reçu la dose maximum qui met autour de 30 à 35 minutes à agir. Cela m’a permis d’arriver à la fin du quatrième set avec une amélioration notable de mon état, et de fait, j’ai ressenti moins de contraintes dans mes mouvements. Tout le long du cinquième set, je dirais, je n’ai pas souffert, ce qui est positif. Cependant, je suis conscient que l’effet des médicaments pourrait être éphémère. Nous ferons plus de tests demain. Des analyses ont été réalisées avec le docteur directement après le match. Les résultats sont globalement positifs, mais quelques préoccupations subsistent. Ce qui est encore incertain maintenant, c’est ma capacité à entrer sur le terrain dans les jours à venir. Seul le temps nous le dira.» La question se pose alors : le joueur serbe bluffe-t-il ? La réponse sera connue d’ici deux jours… Cependant, Casper Ruud gardera certainement en mémoire que Novak Djokovic avait remporté l’Open d’Australie en 2021 malgré une déchirure abdominale de 2,5cm.
