Djokovic en difficulté : deux défaites consécutives sur terre battue

Novak Djokovic, sans illusion, a plié bagage dès le premier tour à Madrid contre Matteo Arnaldi (6-3, 6-4). Après Monte-Carlo, c’est une nouvelle pierre sur le chemin pour le Serbe, réputé invincible. Roland-Garros approche, et Djokovic claque une série d’avertissements.

Djokovic à la peine, et ce n’est pas une blague

« Je comptais bien faire mieux qu’à Monte-Carlo », avouait un Djokovic plutôt désabusé ce samedi soir, face à une nuée de journalistes médusés par son élimination expéditive dès le début du Masters 1000 de Madrid face à Matteo Arnaldi. Le Serbe, en retrait, reconnaît qu’il n’a plus la même avance sur ses rivaux qu’auparavant.

« C’est une réalité à laquelle je dois faire face : essayer de gratter un ou deux matchs sans vraiment viser un parcours inoubliable. C’est un défi mental, un cycle dans une carrière, inévitable », ajoutait-il, un brin philosophique.

Rappelons-le, il y a trois semaines, Djokovic subissait la même sortie de route face à Alejandro Tabilo à Monte-Carlo. Et n’oublions pas sa défaite sèche en deux sets contre Jakub Mensik en finale à Miami. Ça fait six sets de rang dans la musette, une première depuis 2009 selon les experts de Jeu, Set et Maths.

Le constat est brutal: jamais depuis 2006, Djokovic n’avait enchaîné quatre sorties à vide dès l’entrée dans un tournoi sur une même saison. Même si ses performances en Australie et à Miami sauvent les meubles, il a aussi mordu la poussière dès son entrée à Doha et à Indian Wells. Quatre fiascos sur ses cinq derniers tournois, ça pique.

Djokovic admet que son retour à Madrid n’est pas garanti, sa tête est déjà tournée vers Paris où Roland-Garros l’attend. « Les Grands Chelems restent prioritaires. Je ne sais pas si je serai au sommet de mon art à Roland, mais je donnerai tout », confiait-il avec une détermination non feinte.

Des doutes ? Oui, et sûrement bien fondés. Avec un bilan de 63,16% de victoires, c’est tout simplement son second plus mauvais début depuis 2006. En 2018, il avait fait encore pire avec seulement 50% de victoires, une saison qui l’avait éjecté du top 20. Pas de panique, certes, mais son hégémonie passée fond comme neige au soleil. Pour éviter la désillusion Porte d’Auteuil, éveil recommandé à Rome. Va falloir rouler des mécaniques, Novak !

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