ROME – Quand on parle de jouer au tennis comme un chef d’orchestre, Carlos Alcaraz vole la vedette. Incisif, imparable, le jeune Espagnol ne cesse d’étonner. Dimanche, il a de nouveau fait parler la poudre en venant à bout de Jannik Sinner, numéro 1 mondial, sur la terre battue italienne.
Le retour en force d’Alcaraz
Carlos Alcaraz ne s’arrête plus. À Rome, il a signé un nouveau chapitre dans ses duels face à Sinner, s’imposant 7-6 (5), 6-1 pour s’adjuger l’Omnium d’Italie. C’est bien simple, en 2024, Alcaraz est devenu la bête noire de Sinner, qui l’a battu quatre fois de suite !
Et ce n’est pas tout. Alcaraz a mis un terme à une série impressionnante de 26 victoires consécutives de Sinner à Foro Italico. Une série débutée en fanfare en octobre dernier, après une défaite contre… Alcaraz, en finale de l’Omnium de Chine. Les compteurs sont désormais à 7-4 en faveur du talent espagnol.
Sinner face à l’adversité
Sinner revenait pourtant sur le devant de la scène après une suspension de trois mois liée à un dossier de dopage. Avant cet éclatant retour, son dernier clin d’œil au public datait des Internationaux d’Australie, qu’il avait remportés avec panache.
En février, l’italien avait fait jazzer avec son entente avec l’Agence mondiale antidopage, un deal malin qui lui permettait de revenir juste à temps pour le tournoi devant son public.
Il n’empêche, Sinner rêvait de marquer l’histoire en devenant le premier Italien à triompher à Rome depuis Adriano Panatta en 1976, et ce, dans la foulée du succès éclatant de Jasmine Paolini chez les dames.
Un public chauffé à blanc
10 500 spectateurs, habillés des couleurs de Sinner, ont fait résonner le Campo Centrale. Un soutien ardent qui n’a cependant pas suffi. Sinner a laissé passer deux balles de manche alors qu’il menait 6-5 dans le premier set. Alcaraz, lui, a fait rugir le public avec deux services gagnants en plein tie-break. Tranchant et déterminé, Sinner n’a pas pu répondre en seconde manche.
Vers de nouveaux sommets
Avec désormais quatre titres majeurs à son actif et un retour au deuxième rang mondial, Alcaraz a prouvé qu’il était l’homme à battre. En trois tournois sur terre battue cette saison, il a atteint trois finales, en triomphant à Monte Carlo et en touchant du doigt la victoire à Barcelone. Pour raison de blessure, il avait fait l’impasse sur Madrid, où il a pourtant triomphé en 2022 et 2023.
Carlos Alcaraz rejoint donc le prestigieux cercle des joueurs ayant gagné les trois Masters 1000 sur terre battue : Nadal, Djokovic, Kuerten et Rios. Une chose est sûre, le maestro espagnol n’a pas fini de faire vibrer les courts du monde entier.