Ce qui n’était qu’un secret de polichinelle est désormais une réalité officielle. La saison 2025 sera la dernière où l’écurie Alpine utilisera un moteur Renault. L’annonce a été faite ce lundi à travers un communiqué de l’écurie française. Celle-ci a également exprimé son désir d’ouvrir à Viry-Châtillon, lieu de fabrication du moteur Renault, un « centre d’excellence ».
« Ce centre sera nommé Hypertech Alpine et commencera ses opérations dès la fin de l’année 2024. Il se consacrera à la future Supercar Alpine, au développement de nouvelles technologies de batterie, à la recherche dans les moteurs électriques, à la continuation des programmes Endurance et Dakar, ainsi qu’à l’établissement d’une cellule de veille F1 pour surveiller les avancées techniques dans ce domaine. Les activités de Formule 1 à Viry, à l’exception du développement d’un nouveau moteur, se prolongeront jusqu’à la fin de la saison 2025 », détaillait le communiqué.
Une histoire de 45 ans prend fin
Bien que l’annonce officielle ne soit pas encore intervenue, en 2026, année marquée par l’arrivée d’un nouveau réglement technique, Renault cédera sa place à Mercedes. Malgré les objections des 300 employés de l’usine de Viry-Châtillon (consacrée à la division sportive de Renault), la future monoplace d’Alpine ne sera plus fabriquée en France. Chaque employé se verra cependant proposer un emploi dans le cadre du nouveau projet Hypertech. Toutefois, nombre d’entre eux avaient rejoint Alpine spécifiquement pour travailler en Formule 1…
Quoi qu’il en soit, cette décision marque la fin d’une aventure de 45 ans pour Renault en F1. L’écurie Renault, avec châssis et moteur, a vu le jour en 1977. Elle a ensuite fourni des moteurs à Williams, Ligier et Benetton de 1989 à 2001, avant de revenir comme constructeur de 2002 à 2009, période durant laquelle elle a remporté deux titres mondiaux avec Fernando Alonso. Par la suite, Renault a équipé les écuries Red Bull, Lotus, Williams, Toro Rosso, McLaren, et enfin Alpine à partir de 2021 jusqu’en 2025.