Lors d’une session qualificative palpitante à Silverstone, Fabio Quartararo a décroché sa troisième pole position d’affilée pour le Grand Prix de Grande-Bretagne. Les qualifications ont été tumultueuses, teintées d’accidents, d’interruptions par drapeaux rouges, et de belles performances tant des novices que des vieux briscards. Des péripéties du début de la FP2 à la lutte intense de la Q2, tout est en place pour une course de MotoGP qui promet d’être électrisante.
FP2
Les qualifications à Silverstone ont démarré comme toujours avec les essais libres 2. Un ciel menaçant, mais des pneus slicks quand même. Trente minutes chrono pour dégourdir les roues avant le vrai défi.
Les premiers chronos tombent : certains flirtent déjà avec les 2:01, d’autres traînent à 2:08. Bagnaia en profite pour prendre les devants, tandis que son partenaire se contente de la 9e place. Surprise dans le peloton : Raul Fernandez se glisse en 4e position et le rookie Fermín Aldeguer en 6e.
Mais la hiérarchie change vite quand Alex Márquez frappe fort avec un 2:00 net. Ça s’emballe ! Bagnaia riposte et passe sous la barre des deux minutes : 1:59.756. Bezzecchi s’invite deuxième au bal.
Jusqu’à ce qu’Alex perde l’avant au virage 15, envoyant valser quelques bouts de carénage sur l’asphalte. Drapeau jaune. Il tente de relancer sa bécane mais doit rentrer au box aidé par un marshal.
La pluie de surprises continue quand Pedro Acosta fait un tout-droit au virage 7, drapeau jaune encore ! Bagnaia tient bon en tête, Mir et Bezzecchi serrent derrière lui, Miller pointe 4e.
À treize minutes du terme, les retardataires fondent sur la piste. Coup de théâtre ! Fermín Aldeguer vole la vedette à Bagnaia avec un 1:59.590. Marc Márquez émerge en 4e. Zarco, lui, grappille la 10e place derrière Di Giannantonio.
Marc impose un temps de 1:59.178. Alex revient dans le game en 16e place. Cinq minutes à jouer, Bagnaia se cale 3e, Quartararo rame encore en 13e. Mais attention, ce ne sont que les essais. Les records, c’est pour plus tard.
Quartararo sort le grand jeu à la dernière minute, claquant le meilleur chrono parmi un stand déserté à moitié.
Qualifications : la bataille s’intensifie
Q1
Quinze minutes pour déterminer qui passera en Q2. Les pilotes n’ont que deux tours pour faire un temps, vite fait, bien fait.
Pedro Acosta balance le premier chrono : 1:59.092. Pas mal, mais Raul Fernandez n’est pas là pour enfiler des perles : il attaque et prend la tête avant de céder face à un Acosta survolté sous les 1:58. Joan Mir est là aussi, pas bien loin en 2e place.
À la pause, changement de gommes. Quatre minutes tendues où Viñales rencontre un pépin technique et Chantra finit dans le gravier, drapeau jaune évidemment.
La dernière minute s’emballe. Morbidelli surgit en tête, mais Marini lui souffle la place. On ferme boutique : Marini et Morbidelli continueront l’aventure en Q2.
Q2
C’est reparti pour une stratégie similaire : deux tours à fond, les pneus changent, et on remet ça.
Les chronos avoisinent les 1:58. Rins va chercher la première place, Miller colle au train, Marc Márquez en embuscade. Trois pilotes, Fabio en tête, patientent avant d’aller à l’assaut. Ni une ni deux, Quartararo prend les commandes.
La cadence s’accélère : dans le 1:57 maintenant. Marc Márquez au sommet du classement, suivi de Bagnaia et Rins. Quartararo remonte, fonction des stands, il est 2e avec encore cinq minutes à parcourir.
Chaussés de neuf, on repart pour une dernière danse. Aldeguer d’aborde marque les esprits en 3e. Bagnaia joue un coup de maître avant qu’Alex Márquez le double. Mais Fabio a le dernier mot : il boucle un tour d’anthologie.
La session est secouée par une glissade de Zarco et une faute coûteuse de Márquez. Fabio Quartararo, impérial, rafle la pole pour la troisième fois. Alex Márquez s’installe en dauphin. Avec Morbidelli pénalisé, les cartes sont rebattues sur la grille de départ.
