Le Grand Prix des Amériques à Austin a démarré dans un désordre total, générant une onde de choc dans le paddock du MotoGP. Entre un cafouillage général, des changements de motos en dernière minute, et un départ interrompu par un drapeau rouge, les failles du règlement actuel ont été mises en lumière. À Jerez, où les équipes se rassemblent à présent, des modifications sont sur le point d’émerger. Les officiels s’activent pour clarifier les règles avant que le prochain coup d’envoi ne soit donné.
Début chaotique à Austin : le MotoGP reprend ses esprits
Après un Grand Prix des Amériques complètement fou à Austin, où tout a failli partir en vrille, c’est l’heure du bilan et des remises en question. Ce jeudi 24 avril à Jerez, ça discute sec entre officiels et équipes pour mettre au point des règles qui tiennent la route. L’idée ? Sortir de ce qui a été, selon beaucoup, le plus invraisemblable bazar de l’histoire récente du MotoGP.
Si vous avez loupé l’épisode, petit récap : tout a dérapé quand Marc Marquez a pris la piste au dépourvu. Il a lâché sa bécane configurée pour la pluie à la toute dernière seconde, préférant passer au sec à quelques minutes du warm-up. Ce coup de poker a viré au casse-tête général, poussant tout le paddock à l’imiter dans une pagaille indescriptible qui a forcé la direction de course à sortir le drapeau rouge avant même le départ.
En temps normal, un changement aussi tardif coûte cher en pénalités, mais sécurité oblige, la course a été relancée avec les compteurs remis à zéro. Tout le monde n’a pas eu cette chance, cependant. Les audacieux comme Ai Ogura, Enea Bastianini, et Brad Binder, qui avaient misé d’entrée sur les pneus slicks, ont vu leur courage réduit à néant quand le nouveau départ a laissé chaque pilote ajuster ses réglages peinard.
L’incident a donc lancé un débat brûlant et, surtout, a révélé un souci plus profond : la complexité des règles. Pour tout dire, même les vieux briscards des paddocks s’y perdaient.
Mike Webb, big boss des courses, ne mâche pas ses mots : « Ce qu’on a vécu à Austin relevait de la première fois. Bien qu’on ait su réagir, cela nous a montré qu’il était urgent de simplifier et clarifier les règles pour tout le monde. »
Les choses bougent depuis. Ça cogitait déjà fort au Qatar lors de la dernière manche. Équipes, promoteurs du MotoGP, et IRTA se sont creusé les méninges pour sortir des idées neuves. Parmi elles, une sanction coup de poing : double pénalité de longue durée pour quiconque filerait des stands après le warm-up. Cela dit, certains estiment que même ça, ce n’est pas encore assez pour calmer ceux qui misent gros sur un swap de dernière minute.
Mais l’urgence est palpable. Quelques équipes poussaient carrément pour changer les règles dès le Qatar. Finalement, la sagesse du groupe a choisi d’attendre Jerez pour trancher. Et cette réunion d’aujourd’hui pourrait bien voir se dessiner un changement de règle pour le Grand Prix de France.
Le MotoGP continue d’avancer à toute allure, tout comme ses règles. Austin nous l’aura bien enseigné : aussi précieux que la vitesse, un règlement clair et logique, c’est vital.