Incertitude persistante chez Alpine

Le vendredi dernier, les employés de l’usine de moteurs d’Alpine, basée à Viry-Châtillon, ont eu l’opportunité de discuter avec Luca de Meo. Malgré cette rencontre, aucune résolution définitive n’a été adoptée, et l’éventualité d’une fermeture plane toujours sur l’avenir de l’usine.

Quel sera l’avenir du moteur de l’écurie Alpine en 2026 ? Alors que la Formule 1 s’apprête à vivre une transformation importante à cette date, l’équipe anglo-française traverse une crise de résultats notable avec seulement treize points accumulés par Pierre Gasly et Esteban Ocon en dix-sept Grands Prix cette saison. De plus, une instabilité récurrente dans l’organigramme se perpétue avec la récente nomination d’Oliver Oakes à la tête de l’écurie, poussant les dirigeants du Groupe Renault à envisager un éventuel électrochoc.

Depuis plusieurs semaines, des rumeurs courent au sujet d’un possible abandon du futur moteur Alpine au profit d’un partenariat avec Mercedes, ces rumeurs irritent tant au point d’inquiéter les employés du site de Viry-Châtillon, où se trouvent les installations historiques des moteurs Renault de F1. Les employés, bien que n’ayant pas déclenché une grève, ont exprimé à plusieurs reprises leur opposition à cette idée, convaincus que les progrès déjà réalisés sur le moteur futur sont prometteurs. Face à cette tension, Luca de Meo, le directeur général du Groupe Renault, s’est rendu ce vendredi pour discuter avec les salariés concernés.

Le projet de fermeture toujours d’actualité

Ces discussions ont été jugées comme « constructives » par le Conseil Social et Economique (CSE) d’Alpine Racing. Toutefois, elles n’ont pas pu écarter de manière significative la possibilité de fermeture de cette usine. « Les efforts et les propositions concrètes formulées par la délégation de Viry-Châtillon semblent avoir trouvé écho auprès de la direction du Groupe Renault, qui continue de réfléchir au maintien des activités de F1 sur le site français », a déclaré le CSE dans un communiqué. « Cependant, la menace d’une cessation des développements de moteurs F1 en France reste présente, et le risque de perdre un savoir-faire unique persiste, à un moment où l’industrie en France doit soutenir ses talents et renforcer son réseau de collaboration national. »

Quel que soit l’issue de ces discussions, elles ne suffiront pas à mettre fin à la mobilisation des salariés du site de Viry-Châtillon. « Les représentants du personnel restent vigilants, déterminés et à l’écoute des salariés, a conclu le CSE. La préparation des actions à venir continue, et nous informerons de leur évolution dans les prochains jours. » L’incertitude autour du futur d’Alpine en Formule 1 demeure donc présente.