Le Grand Prix des Pays-Bas de ce week-end met fin à la période estivale en Formule 1 et marque également l’arrivée d’Oliver Oakes, âgé de 36 ans, en tant que nouveau directeur de l’écurie Alpine. Cette équipe française, actuellement classée huitième au championnat des constructeurs avec seulement onze points, est en train de vivre une saison 2024 décevante. Pour cette raison, elle a également fait appel à Flavio Briatore en tant que conseiller exécutif, en poste depuis juillet. Âgé de 74 ans, Briatore a été une figure clé lors des succès récents de l’écurie Renault, remportant les titres mondiaux en 2005 et 2006. Il a tenu sa première conférence de presse ce samedi, n’hésitant pas à critiquer la gestion passée de l’équipe.
« Il n’y a pas eu de gestion adéquate. Je crois que c’était le principal problème d’Alpine. À un certain moment, ils ont choisi de mauvais gestionnaires. La liste des mauvais dirigeants est assez longue. En revanche, il n’y a pas vraiment de liste de bons gestionnaires », a-t-il déclaré selon des propos rapportés par Autosport. Briatore a également souligné la difficulté de gérer l’équipe depuis des lieux éloignés : « Enstone, où se trouve notre base technique, est une grande équipe, un véritable monstre. Il faut y être présent au quotidien. Gérer une équipe comme Alpine depuis Paris ou ailleurs est très compliqué. Nous avons besoin d’une présence quotidienne. (…) Ollie est enthousiaste, jeune, et ambitieux : c’est ce dont l’équipe a besoin. Pour redresser cette équipe, il nous faut des personnes passionnées et dynamiques. Nous avons besoin d’un électrochoc pour revitaliser le système. »
Briatore : « La F1 est très, très difficile en ce moment »
En ce qui concerne les ambitions futures d’Alpine, notamment avec l’arrivée de nouvelles régulations techniques en 2026, Flavio Briatore prône la modestie. « Soyons réalistes. Notre objectif est d’obtenir quelques podiums en 2027 », affirme-t-il. Il reconnaît que la situation actuelle n’est pas idéale. « Pour être honnête, la Formule 1 est actuellement très, très difficile en raison de la forte concurrence. Il y a six ou sept équipes très performantes en F1. De nombreuses équipes ont les moyens de gagner, et nous devons nous préparer pour surpasser cette concurrence. »
Pour Briatore, le succès nécessite un effort collectif : « Nous devons travailler dur pour réussir. Cela implique d’avoir le bon pilote, la bonne équipe, le directeur technique adéquat, et un bon gestionnaire. Tout doit fonctionner parfaitement ensemble. » Trouver cette alchimie est, selon lui, la formule gagnante pour pouvoir à nouveau remporter un Grand Prix, ce qui n’est arrivé qu’une fois depuis 2008, avec la victoire d’Esteban Ocon en Hongrie il y a trois ans.