Les soirées de boxe s’annoncent chaudes au Québec ! Entre Christian Mbilli face à Maciej Sulęcki et Jean Pascal contre Michał Cieślak, le Centre Vidéotron et la Place Bell se préparent pour deux événements d’envergure, les 27 et 28 juin. Deux rendez-vous qui promettent d’attirer les foules, mais avec une question sur toutes les lèvres : n’est-ce pas trop ambitieux ?
Un duel de promoteurs
Yan Pellerin, à la tête de New Era Promotion, organise le gala mettant en vedette Pascal. Mais l’ombre de la concurrence plane avec Eye of the Tiger, qui présente Mbilli. Si Pellerin avait pu éviter cette confrontation avec Camille Estephan, il l’aurait fait. La période entre la Saint-Jean-Baptiste et la fête du Canada complique encore un peu plus les choses.
« Je n’ai rien contre Camille ou Eye of the Tiger, mais il faut qu’on travaille ensemble pour éviter ces situations », a-t-il lancé lors de la conférence de presse à la Place Bell. « Les deux événements peuvent coexister, mais on aurait pu faire quelque chose de grandiose ensemble, comme une carte commune au Centre Bell ou au Centre Vidéotron. À voir si eux sont ouverts à cette idée. »
Pascal, entre scepticisme et opportunisme
Yan Pellerin ne manque pas d’enthousiasme pour défendre son événement, même si le défi est de taille avec plus de vingt athlètes sous l’aile d’Estephan. Qui aurait souhaité annoncer à certains qu’ils ne monteront pas sur le ring ? La collaboration avec ESPN reste aussi compliquée, ce dernier semblant réticent à retransmettre le combat de Pascal.
Pellerin sait qu’il doit faire ses preuves. C’est pourquoi il a signé Marcus Browne pour offrir cinq combats. Sa présence, ayant déjà affronté Pascal et Artur Beterbiev, peut jouer en leur faveur. « On a une belle offre de DAZN à long terme. Pour le gala du 28 juin, c’est compliqué avec Jake Paul et Gilberto Ramirez en Californie. Cependant, on espère tirer parti du décalage horaire… »
Le défi de redorer l’image
Pellerin critique sans détour ceux qui ont précédemment déçu DAZN avec des galas peu convaincants. Sans nommer Yvon Michel – mais on devine de qui il parle –, Pellerin pointe du doigt l’organisateur des événements du 27 et 28 février.
Convaincu de pouvoir rafistoler cette relation, Pellerin a recruté Jean-Paul Mouradian, un expert en événements, et rebaptisé son entreprise en New Era Sports and Entertainment. « Il est essentiel de réinventer l’expérience client. Terminé les tables à 5700 $ pour quatre fights », a-t-il insisté.
Le monde de la boxe sait qu’il doit se réinventer. Et ce n’est pas simplement en proposant un hypothétique duel de jeu vidéo grandeur nature entre Roy Jones fils et George St-Pierre que l’on changera les choses. Jean Pascal est-il encore celui qui peut rassembler une foule au Québec ? C’est tout le défi pour Pellerin.