Un combat attendu entre Biyarslanov et Mimoune tourne à la démonstration de force
Une surprise lors du gala de boxe à Montréal
Mohamed Mimoune, jusque-là jamais arrêté sur le ring, avait survécu à des champions comme Viktor Postol et Batyr Jukembayev, subissant uniquement des défaites par décision unanime. Ainsi, la rencontre avec Arthur Biyarslanov promettait d’être un affrontement acharné, d’autant plus que les deux pugilistes avaient un passif comme partenaires d’entraînement. Pourtant, au gala d’Eye of the Tiger, jeudi soir au Cabaret du Casino de Montréal, l’affrontement a pris une tournure inattendue.
Une victoire éclair de Biyarslanov
Biyarslanov, affichant un palmarès de 18 victoires sans défaite et 15 K.-O., n’a pas perdu de temps pour s’imposer face au Français Mimoune (24-7). En à peine deux rounds, le Canadien a défendu sa ceinture des super-légers NABF, qu’il possède depuis juin, avec une performance écrasante qui a forcé l’arbitre à mettre un terme au combat à 2:16 du deuxième round. « Je pense que ce combat envoie un message clair, » dit Biyarslanov, espérant que cette victoire lui ouvrira les portes vers le top 10 mondial.
Une démonstration de puissance
Dès le deuxième round, après un début où il a brillamment utilisé son jab, Biyarslanov a intensifié son attaque. Mimoune, surpris par l’agressivité du Canadien, a rapidement fléchi et mis un genou au sol à peine 15 secondes après le début du round. Face à un adversaire en mode défensif, le Canadien a poursuivi son offensive, forçant l’arbitre Alain Villeneuve à intervenir pour arrêter une scène qui commençait à frôler la correction.
Perspectives futures pour Biyarslanov
L’entraîneur de Biyarslanov, Samuel Décarie-Drolet, a salué l’efficacité des coups portés sur les avant-bras de Mimoune, le préparant pour l’usure à plus long terme. « Arthur aurait pu maintenir ce rythme infernal durant 10 rounds, » a-t-il déclaré, soulignant la résistance de Mimoune malgré la pression incessante. Grâce à cette victoire, Biyarslanov espère grimper dans le classement WBC, où il occupe actuellement la 16e position.
Autres combats mémorables de la soirée
Lors de la demi-finale, Albert Ramirez a confirmé ses talents chez les mi-lourds en surclassant Marko Calic (15-2). Le Vénézuélien a envoyé son adversaire au tapis deux fois avant que le camp de Calic ne décide d’arrêter le combat. Ramirez, bien classé selon plusieurs organisations mondiales, a ainsi surpassé Joshua Buatsi, qui avait eu besoin de plus de temps pour vaincre le même adversaire en 2020.
Dans un autre affrontement, Mehmet Ünal a démontré sa force face à Ezequiel Osvaldo Maderna avec une victoire décisive au troisième round, bien que le boxeur montréalais ait dû encaisser plusieurs jabs au départ. De son côté, Christopher Guerrero a capitalisé sur la faiblesse de Dennis Dauti pour remporter une victoire rapide au quatrième round.
Des résultats variés pour les autres boxeurs
Moreno Fendero n’a laissé aucune chance à son adversaire Edison Demaj, l’emportant avec aisance au troisième round. Du côté d’Avery Martin Duval, le Montréalais a connu un début difficile mais a fini par triompher par décision unanime face à Keshan Jacoby Koaly.
Il convient également de mentionner que le duel prévu entre Bakhodir Jalolov et David Spilmont n’a pas eu lieu à cause d’un problème médical. Jalolov, invaincu dans ses 14 combats professionnels, devait faire son retour après une longue pause depuis novembre 2023.