À côté de graver son nom dans l’histoire du sport français, Léon Marchand est en train de devenir le sportif emblématique des Jeux Olympiques de Paris, toutes catégories et nationalités confondues.
Comment pourrait-il en être autrement ? Avec quatre médailles d’or remportées en autant de courses, Léon Marchand est ces derniers jours au cœur de nombreux compliments venus des quatre coins du globe. Le nageur français a maintenant sa place dans une catégorie à part, celle des légendes de son sport. Pour trouver des comparaisons pertinentes, il faut citer les mythes vivants que sont Michael Phelps et Mark Spitz, eux aussi vainqueurs de quatre épreuves individuelles lors d’une même édition.
Ce qui rend Léon Marchand encore plus impressionnant, c’est sa capacité à se distinguer de ses prédécesseurs. «Ce qui le rend unique, c’est son doublé (200m brasse et 200m papillon). D’une certaine façon, il a réinventé son sport en montrant que c’était faisable», affirme Jacco Verhaeren, l’ancien entraîneur du champion néerlandais Pieter van den Hoogenband, interrogé par L’Equipe.
Léon Marchand, vedette de ces Jeux Olympiques
Se distinguer ainsi dans deux disciplines aux exigences techniques aussi différentes est tout simplement exceptionnel. «Marchand est bien plus polyvalent», ajoute l’Américain Rowdy Gaines, champion du 100 mètres aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 1984 et désormais consultant respecté pour NBC. «Atteindre ce niveau de performance est bien plus ardu qu’à l’époque de Spitz, où la compétition était limitée à cinq pays principaux», précise-t-il.
Léon Marchand est ainsi salué à l’échelle mondiale. Et même si les Jeux Olympiques peuvent parfois offrir une vision déformée selon les nations, mettant en lumière les disciplines où leurs athlètes excellent, le nageur français rejoint la catégorie des stars internationales. À l’instar d’Usain Bolt, Simone Biles ou encore LeBron James, il atteint un niveau de renommée planétaire. L’Australien Ian Thorpe, héros des Jeux de Sydney 2000, le confirme : «Léon est la vedette de ces Jeux de Paris, tout simplement. Pour le monde entier.»