Léon Marchand brille, mais des faiblesses subsistent

Alors que les Jeux Olympiques se sont révélés fructueux pour la natation française, notamment grâce aux performances de Léon Marchand, le président de la Fédération Française de Natation, Gilles Sezionale, perçoit ces résultats comme un tremplin pour les compétitions à venir.

Gilles Sezionale est un président épanoui. À la tête de la Fédération Française de Natation (FFN) depuis 2017, il a accepté de faire un bilan des Jeux Olympiques lors d’une interview accordée à la radio France Inter, à la veille de la cérémonie de clôture qui se déroulera ce dimanche au Stade de France. Bien qu’il évoque plusieurs grandes réussites, notamment les quatre médailles d’or remportées par Léon Marchand ou encore la médaille d’argent d’Anastasiia Kirpichnikova sur le 1500m nage libre, le dirigeant de la natation française reconnaît qu’il existe encore des « faiblesses » au sein de l’équipe nationale. Gilles Sezionale s’est notamment exprimé sur la performance de Maxime Grousset lors de la finale du 100m papillon.

Le champion du monde de cette distance n’a pu faire mieux qu’une cinquième place, et le président de la FFN a proposé une explication pour cette contre-performance. « Maxime Grousset a manqué sa course individuelle parce qu’il était tendu », a expliqué Gilles Sezionale. « Dans le relais, il a réalisé une course qui lui aurait permis de monter sur le podium. Après, ce sont des aléas. » Il a également reconnu que « certains nageurs ont eu du mal avec la pression », un élément « pas facile à gérer », surtout dans le contexte de Jeux Olympiques disputés en France.

Sezionale : « On est en train de reconstruire l’équipe »

Ce total de sept médailles, dont quatre en or, doit être placé en perspective par rapport aux performances passées de la natation française aux Jeux Olympiques. Après « un bilan maigre » à Rio en 2016, la natation française a « dû repartir de zéro », selon Gilles Sezionale, et les premiers résultats commencent à apparaître. « Construire une équipe de natation ne se fait pas du jour au lendemain, cela prend sept ou huit ans », ajoute le président de la FFN. « Nous sommes en train de reconstruire l’équipe. » Et les perspectives sont prometteuses avec « de nombreux jeunes proches du podium ».

Pour aller plus loin, le dirigeant de la fédération souhaite continuer les efforts de détection et répond aux critiques concernant les structures en France, alors que certains espoirs comme Rafael Fente-Damers partent à l’étranger. Il insiste sur le fait qu’« il ne faut pas croire que nous avons de mauvais entraîneurs en France ». Cependant, Gilles Sezionale admet qu’« il n’existe pas de double projet vraiment attractif pour les nageurs souhaitant poursuivre leurs études ». Cela constitue une piste de travail évidente après Paris 2024, en vue des prochaines éditions des Jeux Olympiques, que ce soit à Los Angeles en 2028 ou à Brisbane en 2032.