Henry Chavancy tire sa révérence : une carrière légendaire au Racing 92
Un final en apothéose
Henry Chavancy, le trois-quarts centre emblématique du Racing 92, mettra bientôt un terme à une carrière aussi brillante qu’éprouvante. Oui, après tant d’années à arpenter les terrains, le voilà prêt à raccrocher les crampons au terme de cette saison. Interrogé par "L’Équipe", le joueur francilien revient sur son incroyable parcours. Et s’il devait choisir un moment marquant ? Sans hésiter, il pointe la finale du Top 14, remportée face à Toulon en 2016, au mythique Camp Nou.
Des souvenirs plein la tête
« C’était le summum de ma carrière. Jamais je n’aurais imaginé, dix ans plus tôt, alors que le club peinait en bas de classement de Pro D2, devenir champion de France devant 100 000 personnes », confie-t-il, encore ému. Cette saison-là ? Un véritable ascenseur émotionnel. Motivés par la déception de la finale de Coupe d’Europe perdue contre les Saracens, ils ont tout donné. Leur entrée sur la pelouse en blazer, une idée audacieuse de l’entraîneur Laurent Labit, est restée dans les mémoires. « À la fin du match, Dimitri Szarzewski m’a demandé de soulever le Bouclier avec lui. Frissons garantis », se remémore Henry.
Un goût d’inachevé en Champions Cup
Mais tout n’a pas été rose. Son grand regret ? Les échecs répétés en Champions Cup. Trois finales et autant de déceptions. Il se rappelle amèrement la dernière contre Exeter, « Nous étions plus forts, et pourtant… On a tout gâché dans les vingt premières minutes. Et le sort ne nous a pas aidés. »
Des adieux sous le signe de l’émotion
Pour son ultime match à l’Arena ce week-end, Chavancy veut marquer le coup. « Je veux entrer sur le terrain avec le même sourire qu’à mes débuts », annonce-t-il. Entre excitation, joie et un brin de nostalgie, il savoure ces derniers instants. « Finir en beauté, c’est une chance inouïe, et j’ai eu la chance d’évoluer dans ce club ambitieux. »
C’est une page qui se tourne, mais l’histoire n’est pas finie. Chavancy n’exclut pas de continuer à s’investir dans le Racing, peut-être sous une autre casquette. « Une nouvelle vie commence. J’ai hâte de la voir se dessiner. »
