L’impact du rugby sur la santé mentale des anciens joueurs : une réalité troublante
Des témoignages de plus en plus fréquents
Depuis quelque temps, les récits d’anciens joueurs de rugby rapportant des problèmes neurologiques post-carrière semblent se multiplier. Un sujet particulièrement poignant a récemment été remis au premier plan par Sébastien Chabal, qui a partagé ses expériences de pertes de mémoire. Dans le sillage de ces révélations, Patrick Tabacco, un autre ancien joueur de renom, s’est exprimé sur les suites durables des chocs endurés durant ses années de carrière professionnelle.
Invité de 100% Radio, Patrick Tabacco, qui a occupé le poste de troisième ligne au sein de l’équipe de France à 18 reprises et qui a aujourd’hui 51 ans, a offert un témoignage frappant sur les blancs de mémoire qui affaiblissent ses souvenirs de ses jours de joueur professionnel.
Des souvenirs effacés
Patrick Tabacco confie ainsi ne plus se remémorer les finales qu’il a disputées, donnant l’impression que ces événements auraient été vécus par son frère, alors qu’il n’était que spectateur. Cette déclaration surprenante est encore plus marquante quand on se remémore ses victoires en tant que double champion de France avec le Stade Français en 2003 et 2004. Toutefois, il n’est désormais plus surprenant pour les anciens rugbymen d’entendre de telles révélations sur les conséquences des commotions cérébrales. Même Patrick Tabacco ne s’est pas montré étonné des paroles de Sébastien Chabal.
Aujourd’hui, Patrick Tabacco dévoile ses propres combats pour se souvenir des moments marquants de sa carrière dans le rugby. Il avoue ne conserver que quelques flashs tentant de trouver des bribes de souvenirs. Selon lui, les émotions intenses associées à ses matchs, ainsi que la pression ressentie à ces occasions, semblent s’être estompées.
Une vie personnelle préservée
Malgré ces troubles, l’ancien joueur distingue une différence nette entre sa vie sportive et personnelle. Il affirme que ses souvenirs familiaux sont intacts, contrairement à ceux touchant à son parcours professionnel, indiquant que les états d’excitation sur le terrain et le manque d’oxygène compromettent la clarté des souvenirs sportifs par rapport à la vie civile.
Contrairement à Patrick Tabacco, Sébastien Chabal a récemment admis avoir omis l’événement majeur qu’est la naissance de sa fille. Ces témoignages sont une part d’un nombre croissant de voix se faisant entendre pour sensibiliser sur les séquelles invisibles laissées par le rugby à haut niveau. Cela soulève des questions cruciales concernant la santé des joueurs, en particulier sur les frontières de l’engagement physique dans un sport où le contact physique est omniprésent.