Un
poteau sortant propulse l’UBB vers sa première finale

UBB atteint sa première finale grâce à un poteau sortant

Ce samedi, l’Union Bordeaux Bègles a, pour la première fois dans son histoire, décroché sa place en finale du Top 14, en s’imposant de justesse contre le Stade Français sur le score de 22 à 20. Cette victoire, obtenue dans les derniers instants, se retrouve marquée par un moment de fortune car Joris Segonds, du Stade Français, n’a pas réussi à égaliser lors d’une transformation cruciale en fin de match, son tir ayant heurté le poteau durant les temps additionnels.

Un ticket pour la grande finale du Top 14 peut se décider sur des actions infimes. Dans ce cas précis, c’est un ballon touchant le poteau et sortant lors d’un kick de Joris Segonds en temps supplémentaire qui a propulsé Bordeaux-Bègles directement en finale. Avec un retard de sept points au stade Matmut-Atlantique, le Stade Français a marqué l’essai salvateur via Lucas Peyresblanques, suite à une pénaltouche. Cependant, la tentative de transformation du demi d’ouverture, effectuée depuis l’angle droit, n’a pas trouvé son chemin entre les perches, envoyant ainsi l’UBB affronter le Stade Toulousain à l’Orange Vélodrome de Marseille dans une semaine.

Pour la toute première fois, l’équipe de l’UBB se hisse en finale du championnat, une prouesse largement attribuable à Maxime Lamothe, leur talentueux talonneur. Avec son casque bien en place, il s’est illustré par deux initiatives décisives (17e, 22e minute). Mais lors de la deuxième période, quand les joueurs dirigés par Yannick Bru semblaient avoir creusé un écart définitif avec le but de Pierre Bochaton (22-10, 56e minute), ils ont dû faire face à une intense remontée jusqu’à un final riche en émotions. De leur côté, les adversaires ont eux aussi bénéficié de l’apport crucial de leur talonneur, aussi efficace dans ses lancers en touche que lors de ses percées jusqu’à l’en-but.

Depoortère : « Toulouse ? Nous nous sommes déjà affrontés à deux reprises, faisant jeu égal »

Lucas Peyresblanques s’est illustré en inscrivant deux essais capitaux (63e, 80e+2), tandis que durant la première mi-temps, Romain Briatte a réduit la distance entre les deux équipes (30e minute). Malgré ces efforts, le second de la phase régulière n’a pas pu s’imposer face au troisième, même après avoir dominé lors des confrontations aller-retour. "C’est une immense joie de vivre cela avec Bordeaux, car non seulement c’est la première (finale), mais c’est également le club où j’ai toujours joué", a déclaré Nicolas Depoortère, rayonnant au micro de Canal+. Une inexpérience en finale qui tranche avec le riche historique du Stade Toulousain, club parmi les plus décorés de France et d’Europe.

Cependant, Nicolas, le jeune centre international, ne se laisse pas impressionner. "Nous avons déjà croisé le fer à deux reprises, avec un bilan d’une victoire partout. Tout se jouera sur l’énergie déployée et que le meilleur gagne", a-t-il confié. Yannick Bru, l’entraîneur de l’équipe bordelaise, connaît bien l’esprit de compétition de Toulouse, pour avoir remporté de nombreux titres avec eux en tant que joueur. "Le défi à relever la semaine prochaine sera colossal, mais c’est une étape cruciale pour le développement du club", a-t-il analysé, anticipant l’un des matchs les plus significatifs de sa carrière et pour l’histoire de Bordeaux-Bègles.