Sous les projecteurs, déjà lauréat !
Mathis Castro-Ferreira n’en est qu’à sa deuxième saison avec les pros du Stade Toulousain, mais le jeune 3e ligne fait déjà sensation. Neuf essais pour ses débuts, et maintenant, il joue les phases finales. Rien que ça ! Originaire du pays du rugby, au pied des Pyrénées, et avant un choc contre le Racing 92 ce samedi, ce phénomène de 21 ans se confie, l’équipe de France en ligne de mire.
Des Pyrénées au Rêve Toulousain
Mathis, vous faites partie de ce prestigieux club des joueurs du Stade qui viennent des Pyrénées. Qu’on parle de Baille, Dupont ou Marchand, vous êtes en bonne compagnie. Grandir à Maubourguet, c’est déjà avoir Toulouse dans les veines ?
Ah oui, absolument ! Dès gamin, je rêvais déjà de porter le maillot du Stade. Avec toute cette histoire et ces grands noms passés par là, c’est le Graal. Dans notre région, on vit pour ce club. Donc depuis toujours, je rêve de ces couleurs-là.
Rugby dans l’ADN
Vous avez commencé à quatre ans. Chez vous, on en mange du rugby ?
C’est ça ! Chez nous, c’est rugby ou rien. Même ma cousine s’y est mise, alors inutile de dire que c’était inscrit dans les gènes. Le week-end, on ne parle que de ça. Papa, grand-père, oncles, cousins, tout le monde y a joué !
Quatre ans, c’est jeune non ?
Oh que oui, mini-poussin ou baby, je ne sais plus. Mais chez nous, dès qu’on tient debout, c’est ballon ovale direct. Beaucoup regardaient leurs pères jouer le dimanche, mais moi, dès le samedi, je vivais ça à fond.
Une Route Semée d’Embûches
Comment le Stade vous a-t-il approché ?
C’était via des stages d’été. J’étais surclassé, avec des gars de 2000 alors que je suis de 2004. Puis, le lycée à Toulouse, j’étais partagé entre être ici et mon collège à Maubourguet. Chaque vendredi, c’était la route pour Toulouse pour l’entraînement ! Ça a duré un an. Ensuite, direction une famille d’accueil.
Pas facile, ces débuts ?
Oh non, c’était rude. Les allers-retours, être loin, mais tant mieux, car ça a payé. C’était un coup de poker de notre part, mais sans regret. Heureusement qu’on était aidés, ça m’a forgé un caractère à tout épreuve.
Une Ascension Fulgurante
À quel moment vous vous êtes dit "je vais faire de ce sport mon métier" ?
Tout petit déjà ! Je m’imaginais les joueurs à travailler en journée puis s’entraîner le soir comme n’importe qui. Mais assurer, c’est au quotidien ! Vivre ce rêve ici m’a vite conforté dans ce choix de vie.
Face à la Concurrence
Dans cette équipe pleine de stars, vous avancez sur la pointe des pieds, non ?
Sans complexe ? Pas vrai du tout. Quand on arrive, ce sont des monstres du rugby qui nous entourent, mais ils savent nous mettre à l’aise. C’est un groupe solidaire. Pas de concurrence malsaine ici, on est avant tout des potes.
Quand vous êtes-vous senti à votre place ?
Déjà deux saisons que je me sens bien. La première, c’était observation et discrétion, mais avec l’atmosphère du club, on finit par se sentir chez soi.
La Soif de Marquer
Neuf essais dès votre première saison. Imaginable ?
Je ne me serais jamais attendu à ça. Certaines tentatives étaient de simples actions, mais à 20 ans, réussir ça, c’est fou.
Et ce goût pour l’essai, certains joueurs en font une obsession…
J’aime ça, mais ce n’est pas la priorité d’un 3e ligne. On est là pour le travail de l’ombre, mais en marquer, c’est toujours bon à prendre !
Se Projeter, Toujours Plus Haut
Après une défaite en Champions Cup, le groupe est toujours motivé ?
Vexé, bien sûr. Notre objectif, c’était de la gagner. On en a discuté, on a mis les choses à plat. Maintenant, cap sur Toulon.
Et l’équipe de France, dans la tête ?
Forcément un objectif. Capitaine des U20, pourquoi ne pas rêver plus grand ? Toujours un œil vers ce maillot tricolore !
Vers l’Avenir
Le Mondial 2027, un objectif ?
C’est sûr que c’est en tête. Mais chaque chose en son temps. Mieux vaut d’abord s’imposer ici, et pourquoi pas un jour viser la grande équipe de France. Tout va si vite.
Pour l’instant, profitez du moment. Les rêves se réalisent parfois quand on s’y attend le moins.