Toulouse, un phénix prêt à renaitre
Après la claque bordelaise en demi-finale de la Champions Cup, Toulouse devait se racheter. Et ils l’ont fait, sans tarder. À Marseille, les gars d’Ugo Mola ont montré à tous qu’ils n’étaient pas là pour baisser les bras cette saison.
Revanche après la débâcle bordelaise
La défaite à Bordeaux ? Un souvenir encore douloureux. L’analyse post-match fut tendue, les vidéos pesantes, les discussions franches et sans détours. « Je ne vous cache pas qu’on a passé une semaine compliquée », avoue Laurent Thuéry, coach de la défense.
Pas besoin de dessins : les Toulousains ont ressassé cette désillusion. Leur non-match à Chaban-Delmas, théâtre de leurs habituelles prouesses physiques, les a marqués. « Entre nous, des choses ont été dites… On peut perdre, mais pas sans tout donner », confie Thuéry. Blessés dans leur amour-propre, ils se sont livrés à une vraie thérapie par le ballon.
Un retour tonitruant sur le pré
Là où ils avaient trébuché à Bordeaux, perdant neuf ballons au sol, ils ont bossé d’arrache-pied. « On l’a travaillé toute la semaine », lâche le talonneur Guillaume Cramont.
Dès le coup d’envoi face à Toulon, le message était limpide : placages sans concession, rucks acharnés, relances incisives. Même en avantage numérique, Toulouse n’a rien lâché, affichant un panache retrouvé.
« On a aimé notre énergie, notre envie de jouer, de presser, de tenter des choses », s’enthousiasme Thuéry. Une première mi-temps conquérante, suivie d’une deuxième où ils ont transformé le match en démonstration.
Un groupe galvanisé
Le groupe évolue, mais l’exigence reste : Cramont, Ainu’u, Merkler, Brennan, Castro-Ferreira, Saito, Chocobares, Lebel… Tous se sont illustrés. La déception bordelaise a laissé des traces, mais aussi réveillé les fauves.
Résultat des courses : à trois journées de la fin, Toulouse est le premier club qualifié pour les demies. « On voulait accrocher rapidement cette place. Maintenant, à nous de continuer à montrer notre meilleur visage, peu importe l’adversaire, le lieu ou le contexte », conclut Thuéry.
Un avertissement clair : le Stade toulousain blessé, c’est un Stade toulousain plus dangereux que jamais.