Entretien exclusif avec Tevita Tatafu sur son parcours et ses inspirations
Les premiers pas en France et la motivation pour le XV de France
Tevita Tatafu, le pilier droit de l’équipe de rugby de France, a récemment partagé son expérience dans un entretien approfondi. Lors de cette interview, il a confié son engagement envers l’équipe nationale française. Dès son arrivée en France, il a été animé par le désir intense de porter le maillot du XV de France, fortement influencé par l’exemple d’Uini Atonio, un joueur qu’il admirait profondément.
En évoquant sa motivation, Tatafu se remémore que son père lui avait parlé d’Uini Atonio avant même son départ des Tonga. Inspiré par l’affection de son père pour Atonio, il s’était promis de tout faire pour jouer à ses côtés sur le terrain français. Il plaisante même sur son affection pour les coqs, en référence à l’emblème de l’équipe.
Un engagement sans faille pour le maillot français
Tevita Tatafu parle avec passion de son engagement envers le maillot des Bleus, qu’il compare au maillot de son pays d’origine, les Tonga. Pour lui, ce maillot représente un symbole pour lequel il est prêt à se donner entièrement, à l’image de son dévouement pour sa patrie.
Les émotions de sa première Marseillaise
Lors de la Tournée d’automne avec l’équipe de France, Tatafu raconte la préparation intense qu’il a mise dans l’apprentissage de la Marseillaise. Pourtant, malgré ses efforts, lorsqu’il s’est retrouvé debout devant la foule enthousiaste, l’émotion était si forte qu’il en a presque perdu ses moyens, plaisantant même sur le fait qu’il avait l’impression de perdre ses cheveux. Il a alors essayé de rester serein et de se joindre au chant collectif.
Un premier match éprouvant contre le Japon
Son premier match avec le XV de France, face au Japon, fut un véritable défi. Tatafu se souvient de la difficulté de la rencontre, marquée par une endurance interminable et des mêlées éprouvantes face aux robustes piliers japonais.
Confrontation avec les All Blacks et expérience du Haka
Revenu sur le moment où il a affronté les célèbres Blacks, Tevita Tatafu partage sa perception du Haka, une danse qu’il a toujours vue avec fascination depuis son enfance. Pour lui, ce rituel est naturel et il l’a abordé avec philosophie, sentant qu’une fois terminé, il fallait se concentrer sur ce qui suivait.
Relations au sein de l’équipe de France et de Bayonne
Tevita Tatafu décrit chaleureusement son lien avec Uini Atonio, qu’il considère comme un véritable frère au sein de l’équipe. Atonio, par son caractère jovial, apporte une légèreté qui chasse la fatigue. Lorsque quelque chose lui échappe, Tatafu confie se tourner vers Atonio, qui le guide souvent.
À Bayonne, il se dit très lié à Luke Tagi. Leur amitié remonte à l’époque où ils fréquentaient la même école aux Tonga, Luke étant arrivé sur l’île pour le travail de son père avec une église. Tatafu se rappelle avoir causé bien des ennuis à Tagi, alors surveillant, mais souligne qu’il a depuis mûri et cessé les bêtises.
Les conseils précieux de William Servat
Enfin, Tatafu parle de l’influence cruciale de William Servat sur sa progression dans le secteur de la mêlée. Il décrit Servat comme une personne avec qui on peut aussi bien discuter sérieusement que plaisanter. Servat, malgré son côté jovial, est rigoureux quand il s’agit de travail. Il n’hésite pas à conseiller Tatafu pour qu’il s’améliore, lui envoyant des messages ciblés après des performances en demi-teinte.
