La passion qui caractérisait les gradins du Stade Jean-Dauger de Bayonne semble avoir pâli, suscitant la préoccupation des supporters et des acteurs du rugby local. De nombreuses voix s’élèvent pour analyser cette situation et chercher des pistes afin de raviver la flamme qui avait jadis établi la réputation de ce lieu emblématique du sport basque.
Une ferveur vacillante au stade Jean-Dauger
Depuis plusieurs semaines, certains fans de l’Aviron Bayonnais expriment leur malaise face à une atmosphère qu’ils jugent moins effervescente lors des matchs de Top 14. Cette situation a pris une telle ampleur qu’il y a une dizaine de jours, un communiqué conjoint des cinq associations de supporters a été diffusé, soulignant un déclin ressenti dans l’ambiance du stade.
Dans cette déclaration, les associations ont pris le temps d’évaluer la situation. Un passage de ce texte indique que ces groupes de supporters admettent leur part de responsabilité dans ce climat. Ils s’engagent, par conséquent, à redoubler d’efforts pour insuffler une dynamique vocale, motivant ainsi le public pour retrouver l’intensité légendaire de Jean Dauger.
Les témoignages de figures locales
Lors d’un entretien réalisé par le biais de Midi Olympique, Richard Dourthe souhaitait rassurer les supporters tout en admettant certaines évolutions. Il affirme que, bien qu’il note une ambiance générale satisfaisante, celle-ci n’atteint plus les sommets de frénésie d’autrefois.
Grégory Arganèse, ancien joueur, apporte également une perspective nostalgique. En évoquant ses souvenirs de joueur en septembre 2011, il rappelle une ambiance effervescente et passionnée où chaque instant donnait lieu à des acclamations ou des sifflets, créant une véritable cacophonie autour du terrain. Il remarque que le public actuel semble parfois figé, témoin silencieux des phases difficiles de jeu, et appelle à une participation plus active.
De son côté, Esteban Capilla, joueur de troisième ligne, tient à rappeler l’importance du soutien des supporters pendant les moments critiques d’un match. Il assure que la clameur des tribunes peut galvaniser les joueurs et changer l’issue d’une rencontre, une expérience unique qu’il souhaite partager avec tous.
Les raisons d’un tournant silencieux
Midi Olympique pointe notamment du doigt la suppression des pesages, zone autrefois dédiée aux supporters les plus fervents. Ces passionnés, qui n’hésitaient pas à attendre plus d’une heure pour une place de choix, ont vu leurs modes de rassemblement changés, laissant le stade plus vide qu’à l’accoutumée à l’approche du coup d’envoi.
Richard Dourthe fait mention d’une tribune renommée, désormais appelée Kéolis. Autrefois, elle était le cœur battant de l’Aviron, un espace où les passionnés se transmettaient leurs cartes entre personnes initiées, renforçant ainsi l’ambiance dans les moments les plus éprouvants. Aujourd’hui, avec une approche plus commerciale, une partie de l’âme de cette tribune semble s’estomper, bien que les profits augmentent par la venue de nombreux partenaires.
L’appel au soutien unanime
Le président Philippe Tayeb, bien qu’il ait choisi de ne pas s’exprimer directement à ce sujet pour Midi Olympique, a soutenu, à travers un communiqué, l’initiative des supporters. Il encourage un effort collectif pour soutenir l’équipe, à l’approche d’échéances cruciales, notamment face à l’Union-Bordeaux-Bègles. Le club reconnait l’urgence de ce soutien et appelle à l’unité de tous les fans pour ranimer l’esprit bouillant de Jean-Dauger.