Spitzer : « Entraînez en fédérale et Pro D2, pas seulement en Top 14 ! »

La dernière bataille des Bretons : Vannes prêt à en découdre

La mission impossible des Vannetais

Ce samedi, à 16h30, le RC Vannes affronte Pau pour l’avant-dernier acte du Top 14. Les Bretons, promus ambitieux, voient là une ultime chance de se sauver. Dans les coulisses, le mot d’ordre est simple : focus à 200 %. Toutes les distractions sont bannies. Pas d’interviews individuelles, juste une conférence trois jours avant le grand jour. Jean-Noël Spitzer, à la barre de cette équipe, a décidé de mettre tous les mots superflus de côté. « Pas de fête pour nous, juste la quasi-fin du championnat. On reste collés aux exigences du Top 14 et on oublie les émotions. Après tout, tout ne dépend pas que de nous, » lance-t-il, serein.

Encore en vie

Derniers de la classe mais toujours debout, Vannes a déjà défié les pronostics. Quatre petits points les séparent de Perpignan. Pour éviter la descente, une victoire est impérative, et croisons les doigts pour que Perpignan trébuche à La Rochelle. Pas question de s’endormir sur les lauriers, car, sans bonus, il faudrait piquer encore un point à Bordeaux et espérer que les Catalans s’arrêtent là. Une égalité ? Mauvaise nouvelle, Perpignan aurait l’avantage. Un espoir mince, mais que l’entraîneur vannetais se plaît à caresser : « J’espère un happy end qui nous offrirait cette place pour l’access match. »

Des absences inquiétantes

Côté terrain, des absents de taille avec Rayasi et Saili sur le flanc, et le capitaine Francisco Gorrissen mis au repos forcé après trois cartons jaunes. Quelle tuile ! Depuis son arrivée en 2021, Vannes a eu du mal sans l’Argentin, ne gagnant qu’une fois. Spitzer le souligne bien : « Dans le Top 14, il serait au top dans n’importe quelle équipe du top 6. On va devoir se débrouiller sans lui, mais on a d’autres leaders. » Jo Edwards, le Néo-Z, endossera le lourd costume de chef d’orchestre.

Les coulisses de la relégation

Jean-Noël Spitzer le sait, rester en Top 14 est crucial. « La Pro D2 ? Plus rude que le Top 14, » confie-t-il. « Jouer le vendredi, voyager en bus, rentrer aux aurores le samedi, avant d’embrayer l’entraînement dès le lendemain… Compliqué ! En Top 14, c’est plus peinard. » Et d’ajouter : « Ceux qui ne connaissent que la grande ligue devraient essayer la Fédérale ou la Pro D2. Ça change la donne. »

Si d’aventure la relégation devenait réalité, Spitzer souhaite une analyse intelligente de la situation : « Le bilan, ça sera pour après. Laissons le temps au temps, qu’on sache tirer les leçons. On n’a jamais été juste une chimère parmi ces clubs établis. Passer en Top 14, ce n’est pas qu’un saut, c’est une préparation. Et peut-être, là-dessus, on n’était pas au niveau. »

Les Vannetais ont encore leurs 80 minutes pour repousser l’heure des comptes et des regrets. Tout est encore possible.

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