Rugby : Narjissi répond à Grill "Je ne me trompe pas de combat !"

Neuf mois se sont écoulés depuis la tragédie qui a enlevé Medhi Narjissi, ce jeune prodige du Stade Toulousain, happé par l’océan lors d’un stage en Afrique du Sud avec le XV de France U18. Son père, Jalil, brise aujourd’hui le silence. Après avoir reçu le rapport de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR), il s’est confié à La Dépêche. Et ses mots ne laissent planer aucun doute : la colère est à son comble.

Une organisation en déroute ?

L’indignation est criante. Jalil Narjissi pointe du doigt la Fédération française de rugby. Les accusations sont lourdes : « des manquements graves à l’origine de ce drame ». Il ne mâche pas ses mots. À ses yeux, la suppression du poste de chef de délégation sous l’ère de Florian Grill a directement nui à la sécurité des jeunes. « Florian Grill avait promis monts et merveilles en matière de sécurité. Il nous a raconté avoir soutenu un hommage. C’est faux ! C’est nous qui avons dû le réclamer pour France-Galles. Pas de soutien, rien. C’est que du vent », lâche-t-il, sans filtre.

Florian Grill : une confiance ébranlée

Initialement, la confiance régnait. Jalil avait même envoyé un message à Grill le lendemain de la catastrophe. Aujourd’hui ? Il ne digère pas l’absence du président à leur retour. « Ce n’était pas la Fédé, mais bien le Stade Toulousain qui était là à notre retour », regrette-t-il amèrement. Quant à la cellule psychologique tant promise… elle n’a jamais vu le jour.

Des priorités discutables

Jalil accuse également le président d’avoir la tête ailleurs : « Pendant qu’on cherchait notre fils, lui, il était en campagne électorale ». Un coup de gueule qui résonne fort.

Responsabilités et vérités

Selon le père endeuillé, les décisions prises au sommet ont de lourdes conséquences : « Ce n’est pas la Fédération qui a poussé Medhi dans l’eau, mais c’est elle qui a pris des décisions fatales, comme celle de supprimer le chef de délégation ».

Un combat pour la vérité

Répondant aux critiques de Florian Grill, Jalil rétorque sans ambages : « Ce n’est pas de la vengeance. Je me bats pour le respect de mon fils, pour que la vérité éclate, pour éviter de nouveaux drames ».

Espoir en la justice

Jalil espère des avancées judiciaires : « Des adultes présents n’ont rien fait pour empêcher ce drame. Un seul jeune, Oscar, a essayé de sauver mon fils ».

Un deuil impossible

Chaque jour, la douleur est insupportable. Le corps de Medhi reste introuvable. « On ne fera jamais notre deuil. Il ne nous reste rien. On est figés », exprime-t-il, la voix pleine de chagrin. Jalil achève, évoquant la souffrance de sa fille, toujours sous le choc de la perte de son frère.

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