Six mois de silence. Infiniment long dans le tumulte d’une saison. En privé du terrain depuis trop longtemps, Posolo Tuilagi a fait un retour fracassant dans l’arène à l’approche du sprint final du championnat. Et même si l’USAP s’incline lourdement à La Rochelle (38-15), le colosse catalan a livré une performance qui n’est pas passée inaperçue.
Un retour en force
Depuis son come-back à la mi-avril, Tuilagi monte clairement en puissance. Son retour timide contre le Racing 92, marqué par un carton jaune peu après son entrée, a évolué petit à petit : quelques minutes à Montpellier, un cran de plus face au Stade Français, puis une titularisation prometteuse à Clermont.
Mais c’est bien à Marcel-Deflandre ce samedi qu’il a redonné le tempo digne de son vrai niveau.
Sur le terrain pendant 62 minutes, il a enchaîné les actions de grande classe. Défensivement intraitable avec 11 plaquages réussis (2 ratés), il a été une muraille dans les zones de combat. Deux ballons grattés dans les rucks ont permis à l’USAP de tenir le choc en première période : « Il a eu de l’intensité sur ses charges, sur ses impacts défensifs. Il faut qu’on suive cette énergie en permanence », a déclaré le manager Franck Azéma.
Changer la dynamique
Les chiffres ne racontent pas toute l’histoire. Tuilagi incarne l’énergie revigorante dont Perpignan a désespérément besoin pour rester en Top 14. Son énorme plaquage sur Will Skelton, forçant une perte de balle, a laissé une empreinte forte. Le score est sévère, mais les signaux du jeune deuxième ligne sont limpides : il revient fort, au bon moment.
« Il monte en puissance. C’est un des aspects positifs de notre fin de saison. Il est indispensable », ajoute Franck Azéma, bien conscient que Tuilagi est une pièce maîtresse dans l’engrenage de son groupe en cette phase critique.
Un atout pour l’avenir
La rencontre avec le Stade Toulousain samedi prochain (21h05) pourrait bien être l’ultime répétition avant un éventuel barrage pour le maintien. Même si la dynamique collective vacille, des figures de proue comme Tuilagi et Jacobus van Tonder offrent des raisons d’espérer.
Et au-delà de l’USAP, d’autres regards se posent sur Tuilagi : le staff du XV de France. À ce rythme-là, il pourrait bien toquer bientôt à la porte des Bleus.
