Introduction
La tension monte dans le milieu du rugby français alors que la Fédération Française de Rugby (FFR) envisage d’ajouter un match supplémentaire à la tournée de novembre pour l’équipe nationale. Cette initiative est loin de faire l’unanimité, notamment du côté de René Bouscatel, président de la Ligue Nationale de Rugby (LNR), qui s’oppose fermement à cette proposition. Le débat est donc lancé entre les deux institutions clés du rugby français.
Les discussions entre la FFR et la LNR
L’idée d’organiser un quatrième match en novembre pour le XV de France alimente des discussions animées entre la Fédération et la Ligue. René Bouscatel a confirmé à l’Agence France-Presse (AFP) que des négociations sont bien entamées à ce sujet. Une source proche de la FFR a également témoigné de ces échanges en cours.
L’argumentation ferme de René Bouscatel
Cependant, René Bouscatel ne cache pas son désaccord face à cette option. Il exprime son opposition avec clarté en affirmant que ce match supplémentaire viendrait perturber les équilibres laborieusement négociés avec les clubs. Il souligne que l’ensemble des présidents de club pourraient partager son avis, étant donné les efforts considérables déjà fournis pour maintenir un équilibre dans le calendrier compétitif.
Les limites imposées par la Ligue
Bouscatel insiste également sur certaines restrictions incontournables. Il explique qu’il est crucial de préserver la solidarité envers la Fédération, tout en définissant précisément jusqu’à quel point cette solidarité peut être appliquée. Pour lui, deux barrières ne doivent pas être franchies : d’abord, éviter de dévaloriser le championnat, et ensuite, garantir les redistributions financières aux clubs, engagements déjà actés.
Les enjeux d’un calendrier surchargé
Dans le cadre d’un calendrier déjà bien rempli, l’ajout d’un match priverait les clubs de leurs joueurs internationaux lors d’une journée supplémentaire du championnat, ce qui représente un point de friction majeur pour la LNR. De son côté, la FFR voit cette rencontre comme une opportunité économique non négligeable, avec des potentielles recettes en jeu.
La perspective internationale et contexte financier
En se projetant dans l’avenir, on observe qu’en 2024, des nations comme l’Angleterre, l’Irlande, et le pays de Galles ont déjà disputé quatre tests en novembre, contrairement à la France et l’Italie qui se sont tenues à trois matchs. La Fédération française, déjà en position financière délicate, programme aussi un match amical contre l’Angleterre le 21 juin, avec une « équipe de France A », coïncidant avec les demi-finales du Top 14.
Une nouvelle confrontation entre la FFR et la LNR semble donc inévitable.