René Bouscatel : “Le rugby n’échappe pas à certains maux de la société”

Un regard vers le futur du rugby français

Une année 2024 riche en succès

René Bouscatel, qui préside la Ligue Nationale de Rugby, revient sur une année 2024 marquée par des réussites majeures à plusieurs niveaux. S’adressant à l’avenir, il met en avant les nombreux projets en cours et à venir pour 2025. « Nous venons de traverser une période exemplaire avec une augmentation notable des spectateurs dans les stades, une explosion des audiences télévisées, et des revenus croissants pour la Ligue. Tout cela, bien sûr, c’est au bénéfice des clubs également, avec des retombées économiques positives. La renégociation des droits télévisuels, valables jusqu’en 2032, offre aussi une stabilité et une visibilité précieuses à nos équipes. En somme, le rugby professionnel en France affiche une santé florissante. » Il souligne aussi que les compétitions sont devenues plus équilibrées et attirantes, rendant chaque match passionnant.

Bouscatel mentionne par ailleurs la promotion des jeunes joueurs français, qui bénéficient désormais d’une meilleure intégration grâce au dispositif JIFF. « Notre seconde division, la PRO D2, ne cesse de monter en puissance. Sur la scène européenne, nos clubs continuent de briller, marquant un quatrième succès consécutif en Champions Cup pour une équipe du TOP 14. » Ce succès est attribué aux efforts conjugués de la LNR et des clubs pour créer des compétitions captivantes. Le dirigeant de la LNR met aussi en avant la coopération renforcée avec la Fédération Française de Rugby et d’autres syndicats, soulignant une collaboration participative.

L’influence positive sur les équipes nationales

La bonne santé de l’ensemble du rugby français se répercute également sur les performances internationales. « Les triomphes historiques de l’équipe de France de rugby à sept, notamment sur le circuit mondial et lors des Jeux Olympiques, sont en grande partie attribuables à neuf joueurs provenant de formations professionnelles, incluant Antoine Dupont, sacré joueur de l’année à sept ». Les autres équipes nationales, dont le XV de France, ont aussi réalisé une tournée d’automne remarquable. « Cette synergie entre tous les acteurs du rugby français est le fruit d’un travail collectif », se réjouit Bouscatel.

Les défis en dehors du terrain

Malgré ce tableau encourageant, Bouscatel déplore certains incidents extra-sportifs, affirmant que le rugby devrait rester un modèle sociétal. La Ligue est fortement engagée dans la prévention contre des problèmes comme l’homophobie et le racisme, à travers des ateliers organisés avec les clubs. « Dès avril 2024, une cellule visant à sensibiliser aux différents types d’addictions a été instaurée en collaboration avec la FFR et les syndicats », précise-t-il. « Il est crucial pour nous de continuer à œuvrer ensemble pour éduquer et prévenir ces dérives. »

Focus financier et perspectives d’avenir

Les discussions récentes ont également porté sur des questions financières, notamment concernant le salary cap. « Plusieurs clubs ont exprimé des préoccupations sur ce sujet lors de notre dernière réunion. Nous envisageons une révision globale des règlements dès 2025, touchant aussi bien au salary cap qu’aux redistributions financières. » Soucieux de continuité, Bouscatel envisage l’avenir avec confiance et précise que des efforts soutenus sont entrepris pour améliorer la santé des joueurs et encourager la médiatisation du rugby féminin. « Grâce à notre partenariat avec Canal+ et en collaboration avec la FFR, la diffusion accrue des compétitions féminines se poursuivra en 2025. »

En conclusion, le président affiche un optimisme mesuré pour l’année à venir : « Nous suivons de près notre plan stratégique pour 2027 », indique-t-il, tout en espérant que la passion autour de ce sport continue de grandir. « Je souhaite à tous une excellente année 2025. »