Patrice Collazo : « Je m’étais dit que je ne le referais plus… »

Patrice Collazo prend les rênes du Racing 92 : une nouvelle mission pour l’entraîneur français

Un retour au source pour Collazo

Le changement au sein du Racing 92 se concrétise avec l’arrivée de Patrice Collazo en qualité de manager, prenant la relève de Stuart Lancaster. À présent, sa priorité principale est de maintenir le club au sein de l’élite du Top 14 dès que possible. Bien que Patrice Collazo ait exprimé, lors d’un entretien, son désir de ne plus intervenir en tant que « pompier » pour les clubs, il a finalement accepté cette responsabilité avec une certaine réticence.

En évoquant son parcours antérieur, il a mentionné : « Je m’étais promis de ne plus m’y prêter après l’avoir déjà fait pour Brive et Montpellier. Ce type d’engagement requiert une énorme flexibilité. Cependant, lorsque le président Jacky Lorenzetti m’a sollicité, cela m’a pris au dépourvu. Le Racing 92 est particulier pour moi, puisque c’est là que j’ai bouclé ma carrière de joueur et commencé celle d’entraîneur avec les Espoirs, décrochant un titre après une longue période de disette. En à peine dix minutes de conversation, nous avons trouvé un consensus et scellé notre accord par une poignée de main. »

État des lieux au cœur de l’effectif du Racing 92

À son intégration, Collazo a pris deux jours pour analyser la situation et certaines observations l’ont étonné. « Malgré une énergie débordante aux entraînements, il a fallu la modérer. Une telle intensité peut mener à l’effet inverse. Il semble qu’il y avait des tensions à libérer », a-t-il constaté. Ce contexte, inhabituel pour le club, a également secoué le président, et le ressenti était palpable parmi les joueurs. Une discussion ouverte avec l’équipe a permis de poser des questions clés telles que : « Quelle image souhaitez-vous projeter ? »

Redéfinir les stratégies avec humour

Sur un ton léger, Collazo a affirmé : « Nous avons travaillé les mauls et les ballons portés… une petite plaisanterie pour détendre l’atmosphère. Cette idée m’a fait sourire en la lisant mercredi. En réalité, nous concentrons nos efforts sur l’équilibre. Obtenir l’harmonie entre une ligne de trois-quarts rapide et des avants efficaces est essentiel. Nous avons aussi introduit un cadre disciplinaire, car la répétition des fautes coûte cher en matchs. »

Des ajustements graduels sont entrepris pour faire progresser le système de jeu, sans toutefois aller à contre-courant. « C’est une équipe au style hybride, qui ne doit pas perdre son combat. Avec l’appui du staff, nous avons défini un système approprié à nos forces, espérant qu’il soit efficace. »

Défis à venir : le maintien avant tout

L’entraîneur insiste sur un point crucial face à ses joueurs : « Nous ne luttons pas vraiment pour le Top 14, mais bien pour éviter le bas de classement, le Top 3. Cette période du calendrier, où les tournois fragmentent les rencontres, nous impose de penser court terme. Chaque match devient décisif, comme celui contre Vannes. »

Collazo souligne sa volonté d’apporter son expérience sans bousculer les acquis techniques précédemment construits avec Stuart Lancaster. « L’équipe possède de grandes qualités, notamment une ligne de trois-quarts remarquable. Notre objectif principal reste de remporter l’avantage sur le terrain, ce que nous devons constamment rappeler. »

En conclusion, pour Collazo, tout commence par les éléments fondamentaux. « Le Racing, avec son jeu axé sur la vitesse et le déplacement, ne peut être comparé à des équipes monolithiques. Nous ne chercherons pas à calquer ce style, mais la véritable épreuve, c’est samedi. »