Pascal Papé réagit aux révélations de Sébastien Chabal sur ses pertes de mémoire
Une amitié inquiète face à l’oubli
Pascal Papé a exprimé son inquiétude après les révélations de son ancien coéquipier Sébastien Chabal, qui a avoué ne garder « aucun souvenir » de ses rencontres sportives. Lors d’une intervention sur BFMTV, l’ex-joueur international français a exprimé sa préoccupation pour son ami, tout en reconnaissant la « bravoure » de Chabal pour avoir soulevé le sujet délicat des commotions cérébrales.
Les propos de Chabal ont touché bien au-delà du monde du rugby. Lors de son passage à l’émission Legend, il a partagé qu’il n’avait « aucun souvenir d’une seule seconde de ses matchs ». Il a insisté, affirmant ne pas se rappeler « des 62 Marseillaises » auxquelles il avait participé. « Il m’arrive même de dire à ma femme : ‘En fait, ce n’est pas moi qui ai joué au rugby.' », a-t-il confié, reflétant une perte de mémoire préoccupante.
Réaction de Pascal Papé
Ces déclarations ont évidemment résonné de manière particulière chez Pascal Papé. En tant qu’ancien collègue de Chabal en équipe de France, aujourd’hui directeur sportif au CS Bourgoin-Jallieu, Papé a pris la parole sur BFMTV. « Je n’étais pas au courant de cette situation », a-t-il avoué. « Je connais bien Sébastien, nous sommes amis. J’ai grandi avec lui, et cela me préoccupe, car c’est anormal », a-t-il déclaré, manifestant son « étonnement » face à la situation de Chabal.
Lever le tabou des commotions cérébrales
« Je ne suis pas du tout dans la situation de Seb », a précisé Pascal Papé lors de son intervention. Il a affirmé conserver des souvenirs clairs de ses 68 matchs avec l’équipe de France, des essais qu’il a inscrits, et des discours des entraîneurs. « Je me souviens de la naissance de mes trois fils. Je ne vis pas du tout la même chose que Seb, et c’est pourquoi je suis très préoccupé pour lui. C’est la première fois que je vois un joueur autour de moi dans ce cas-là. Le rugby est, en effet, un sport de contact avec ses collisions qui peuvent être éprouvantes. Néanmoins, de nos jours, grâce aux efforts de World Rugby, de la Fédération française de rugby, et des écoles de rugby, ce sujet n’est plus tabou et est sérieusement pris en charge. À notre époque, avec Sébastien, la protection n’était pas aussi poussée, et je comprends que certains joueurs puissent rencontrer des problèmes similaires à ceux de Sébastien. »
Un exemple de courage
« Parler, c’est faire preuve de courage », a assuré Pascal Papé. « Sébastien a toujours été courageux. Ce sujet doit continuer à faire partie des discussions car notre sport, tout comme la boxe ou d’autres sports de combat, peut être très éprouvant. Seb, de par sa notoriété, sert de modèle. Il a le talent de bien s’exprimer, et c’est une opportunité qu’il prenne ce sujet en main. On doit démocratiser ces discussions. La commotion reste un danger réel et doit être traitée avec encore plus de précaution qu’une blessure ligamentaire ou musculaire. Le parcours de Chabal en est un triste témoignage. »
