Vannes sur le fil du rasoir : l’exploit est encore possible
La Rabine prête pour un grand défi
Les Bretons de Vannes accueillent La Rochelle ce samedi à 16h30, avec une mission claire : un succès et ils peuvent dépasser Perpignan et le Stade Français, qui croisent le fer eux aussi, à un petit point d’écart. Mais pour quitter la place de lanterne rouge, synonyme de relégation, il faudra rééditer l’exploit d’il y a quinze jours contre Toulon. L’ambiance est électrique.
Quand on parle de La Rochelle, l’entraîneur du RC Vannes, Jean-Noël Spitzer, ne cache pas le respect : “C’est une montagne, les gars. C’est pas n’importe qui. On parle d’internationaux, d’un club double champion d’Europe il y a seulement deux ans. Nous, on sait très bien où on se situe. C’est un challenge monumental.”
Vannes a prouvé sa valeur face à Toulon, décrochant cinq points précieux. Mais pas question de s’endormir sur ses lauriers. Spitzer alerte ses hommes : penser qu’on rejoue Toulon serait une grave erreur. L’état d’esprit, il le veut piqué à vif, motivé par la crainte de ne pas être à la hauteur. Cet "instinct animal", il le réclame à nouveau.
Vannes, la fierté bretonne
La Rochelle représente un modèle pour beaucoup à Vannes. Le match aller, remporté 23-14 à Deflandre, avait des allures d’exploit mémorable pour leur première sur le grand circuit du Top 14. Mais attention, La Rochelle est maintenant sur une autre dynamique. Spitzer insiste : “Nous ne sommes pas du même calibre. Leur pack, c’est pas n’importe quoi. Ça se mesure à Toulouse.”
Vannes, le promu toujours dans la course, épate tout le monde avec sa combativité. Pourtant, Spitzer préfère la modestie, repositionnant le RC Vannes sur une échelle plus locale : “Champion de notre quartier, c’est déjà ça. Le rugby breton reste jeune. On a encore beaucoup à prouver avant de prétendre à un véritable derby face à La Rochelle. Mais un jour, peut-être.”
Pour l’heure, La Rabine s’annonce pleine à craquer pour cette 27ème aventure palpitante, avec en ligne de mire peut-être un maintien en Top 14, et pourquoi pas, la création d’une nouvelle rivalité épique.
