Le rêve s’arrête net pour Provence Rugby ! Habillés de noir et blanc, les hommes de Mauricio Reggiardo ont vu leur ambition de monter en Top 14 s’évanouir, pulvérisés par une équipe de Grenoble sans pitié (38-17). Un coup dur qui marque aussi la fin d’une ère pour le coach argentin.
La fin d’un cycle
Reggiardo, après quatre ans et demi à la barre du club aixois, accepte la défaite avec un mélange de lucidité et d’émotion. Dans un entretien sans fard, il reconnaît la domination grenobloise. « Grenoble mérite sa finale, » admet-il sans détour. Dès le coup d’envoi, les Isérois ont imprimé un tempo implacable, exploitant chaque faille d’une équipe de Provence en deçà de ses capacités.
Un engagement total, mais insuffisant
L’entraîneur salue le jeu adversaire et ne cache pas les lacunes de ses joueurs : manque de vitesse, libération hésitante des ballons, dans les chocs comme dans le jeu ouvert. « C’est simple, on n’a pas su ralentir le jeu comme lors des matchs précédents, » regrette-t-il. Le déséquilibre physique a pesé lourd, surtout après la bataille acharnée contre Angoulême.
Une équipe épuisée
Pour Reggiardo, pas de surprise, Provence arrive à court d’énergie. « Dès les premières minutes, on n’était que dans la réaction, on subissait. Ils engrangeaient les points : 3, 6, 9… Et nous, on payait cash nos erreurs. » Une fatigue accumulée qui ne pardonne pas face à une équipe grenobloise affamée, bien décidée à ne rien lâcher à domicile.
La fin d’une aventure
Au-delà du score, cette défaite signe aussi la dernière ligne du chapitre Reggiardo avec Provence Rugby. Quatre années et demie marquées par des hauts, des bas, mais surtout une passion inébranlable. « J’ai donné tout ce que j’avais – mon âme, mon cœur, » confie-t-il.
L’héritage d’un bâtisseur
Fier du chemin parcouru, il laisse un club transformé, avec quinze matchs à guichets fermés et une ferveur retrouvée au stade Maurice-David. « Cette aventure m’a façonné, en tant que manager et homme, » dit-il, presque nostalgique. Un départ la tête haute, avec la conviction d’avoir contribué à écrire une belle page de l’histoire du club.
En quittant le stade des Alpes, Reggiardo laisse une part de lui-même à Aix. Mais il reste debout, prêt à attaquer de nouveaux horizons, fidèle à sa détermination farouche qui l’a toujours défini près de la ligne de touche.