Pauline Bourdon Sansus n’a pas froid aux yeux. Entre la conquête d’une nouvelle étoile dans le Tournoi des Six Nations et l’attente impatiente de son premier bout de chou cet été, elle est sur tous les fronts.
Leader sur le terrain et dans la vie
À 29 ans, avec déjà 65 capes à son actif, la demi de mêlée est une pièce maîtresse du XV de France féminin qui s’apprête à défier l’Angleterre, l’équipe à battre depuis six éditions. Bourdon Sansus, au cœur de la machine tricolore, ne cache pas son plaisir : elle est la "chef de bord" qu’il fallait.
« Avec mon poste, j’ai dû m’emparer des rênes du jeu. C’est mon kiff total, j’adore improviser, booster le tempo des matches. Et puis, guider la relève, c’est essentiel », raconte-t-elle avec passion.
Accumuler de l’expérience, c’est bien beau, mais c’est le Grand Chelem qu’elle a dans le viseur. Elle est convaincue qu’un tel exploit marquerait les esprits avant la grande messe mondiale à venir.
Une vie personnelle qui déborde de bonheur
Mais pas que du rugby dans sa vie. Pauline et son épouse Laure, ancienne demi de mêlée reconvertie coach à Toulouse, attendent avec impatience l’arrivée du petit bonhomme. « Laure est enceinte d’un garçon. C’est pour juillet, ça file à toute vitesse ! », glisse-t-elle avec émotion.
Tout en naviguant dans les eaux parfois tumultueuses de la PMA en France, elles vivent leur quotidien comme n’importe quel couple, bien décidées à ne pas se laisser affecter par les opinions extérieures.
Maternité et terrain de jeu : l’équilibre à trouver
Le timing de la Coupe du monde, qui arrive juste après la naissance, n’effraie pas Pauline Bourdon Sansus. Elle sait qu’elle devra jouer les équilibristes entre son rôle de maman et celui d’athlète de haut niveau. « On bosse avec la Fédération pour que je puisse serrer mon bébé dans mes bras durant le Mondial », avoue-t-elle, déterminée.
Avec une belle maturité et l’énergie d’une future maman, elle se prépare à ce nouveau chapitre de sa vie en trouvant du courage dans ce petit être à venir. « Peut-être que ça me fera évoluer, me donnera un coup de boost supplémentaire… Et puis, jouer pour lui, ça n’a pas de prix », conclut-elle avec un sourire plein d’espoir.