La Fédération Française de Rugby veut responsabiliser ses anciens dirigeants

La Fédération française de rugby réagit aux critiques de la Cour des comptes

Les mesures prises par la FFR

La Fédération française de rugby (FFR) a publié une déclaration après que la Cour des comptes a sévèrement critiqué la gestion de la Coupe du monde de rugby 2023 organisée en France. Dans ce communiqué, l’organe central du rugby français dévoile les actions mises en place pour déterminer la responsabilité des anciens responsables impliqués dans la préparation de cet événement sportif majeur.

« Établir les démarches pour identifier la responsabilité des anciens dirigeants, » tel est le principal objectif exprimé par la FFR à destination des membres du Groupement d’Intérêt Économique (GIE) et du Groupement d’Intérêt Public (GIP). Ces deux entités avaient pour mandat de gérer le tournoi. La Fédération précise que cette initiative revêt une double importance : protéger les intérêts présents et futurs des structures concernées ainsi que leurs affiliés, et également « éviter toute implication implicite en n’agissant pas. »

Nécessité d’une gestion claire et ouverte

La FFR souligne l’importance d’une approche méthodique et transparente pour cette démarche. Dans son communiqué, elle affirme qu’un suivi régulier sera mis en place et communiqué aux membres du GIE et du GIP, avec une « clause de confiance et de transparence » sur l’évolution de la démarche et les décisions à venir.

Controverses autour de la gestion et partage des responsabilités

Cette prise de position intervient juste après que Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes et ancien ministre des Finances, a présenté le rapport tant attendu. Dans son discours, Moscovici a été très clair sur les fautes commises. Il a fermement soutenu que Claude Atcher, premier directeur général du GIP, portait une grande part de responsabilité pour les erreurs profondes dans la gestion de France 2023. Toutefois, Moscovici n’a pas uniquement désigné Atcher. Il a mis en évidence un « pilotage défaillant » ainsi qu’un manque de vigilance chez les autres institutions impliquées, indiquant une « responsabilité partagée, entre la FFR et les autorités publiques, qui n’ont pas su empêcher son autonomie. »

Ces remarques prennent d’autant plus d’importance lorsque l’on sait que Claude Atcher, démis de ses fonctions en octobre 2022 après des révélations sur ses méthodes « de gestion alarmantes », défend encore vigoureusement sa position devant le public.

Persistance des débats

À travers un communiqué adressé aux médias, Atcher a répondu aux accusations du rapport, bien qu’il ait contesté certains faits. Pierre Moscovici, visiblement irrité, a ironisé sur la posture combattive d’Atcher : « Quoi qu’on en dise, il a un caractère bien affirmé et persiste à se défendre. »

Une enquête en évolution

Avec cette nouvelle position officielle, la FFR montre son souhait de faire toute la lumière sur les dérives ayant affecté l’organisation de cette Coupe du monde 2023, initialement prévue comme un événement phare pour le rugby français. Alors que la justice et les institutions poursuivent leurs investigations, deux objectifs principaux se dessinent : restaurer la confiance envers la gouvernance du rugby français et veiller à ce qu’un échec de cette ampleur ne se reproduise pas à l’avenir.