Karim Ghezal : entre parcours mouvementé et nouvelle aventure
Changement de cap pour Karim Ghezal
En plein cœur d’une saison tourmentée, Karim Ghezal a plié bagage et quitté le Stade-Français Paris à cause des mauvais résultats qui s’accumulaient. Ni une, ni deux, le voilà qui rebondit au LOU Rugby.
La semaine dernière encore, il était sous le feu des critiques pour avoir fait tourner son effectif lors d’une défaite à domicile face à Pau. Certains n’hésitent pas à l’accuser d’avoir gardé ses piliers au repos, pour préparer le choc contre son ancien club, ce week-end, à Jean-Bouin.
Pas de rancune, rien que du respect
Dans une entrevue donnée à Midi Olympique, le coach lyonnais le clame haut et fort : aucune revanche personnelle au programme. « Soyons francs », lâche-t-il. « Le Stade français, c’est un monument avec 140 ans d’histoire. Quel honneur de l’avoir dirigé ! Si je n’y suis pas resté, c’est la dure loi de ce club, où beaucoup avant moi ont fait leurs valises rapidement. »
Avec une pointe de nostalgie, il rappelle que Paris a cette tradition de ne pas garder ses coachs. Depuis Fabien Galthié, seul Gonzalo Quesada a pu s’installer réellement.
Un lien intact avec la famille parisienne
Ghezal ne lésine pas sur les marques de respect envers le Stade-Français : président, supporters, joueurs, tous y passent. Il évoque des noms comme Sekou Macalou et Mathieu Hirigoyen, sans oublier les jeunes talents fraîchement lancés. Et de conclure : « Le ressentiment, ça ne mène à rien. »
Des souvenirs en poche
Ce passage à Paris, il en tire des leçons pour sa carrière de jeune entraîneur. « Objectifs ? Qualification en demi-finale, c’était fait. Lancer des jeunes, idem. Les stades pleins, à l’extérieur, c’était carton plein. Une demi-finale où trois poteaux ont fait la différence… », se remémore-t-il avec une pause réfléchie.
L’idée était de capitaliser sur une solide défense et de garder l’équipe physiquement au top grâce à une rotation intelligente. « Ce passage fut une conquête fructueuse, je m’en suis inspiré pour la suite. »
Focus sur le LOU, les regards tournés vers l’avenir
Pour autant, il n’envisage pas de renouer avec tout le monde d’antan. « Je ne vais pas forcément croiser tout le monde (sourire). Ce qui compte, c’est le LOU. Je suis à fond sur nos trois derniers matchs, pour atteindre notre objectif et faire évoluer mon jeu. »
Quant aux mauvais résultats du Stade-Français cette saison, Ghezal ne se sent pas responsable. « Après quatre journées et une demi-finale décisive, le reste, c’est une autre histoire. J’ai respecté le choix du club de changer de cap. »
Fier de cette expérience, elle l’a aidé à clarifier ses attentes à Lyon. « À partir du 1er juillet, cap sur un nouveau cycle avec le LOU sous la présidence de Marc-Antoine Ginon. Une page se tourne, une autre s’écrit. »
