Alors que le second joueur s’apprête à retrouver son équipe de Pau pour la reprise des compétitions ce week-end, le bureau du procureur de Mendoza a formulé vendredi une requête visant à ce que le système judiciaire argentin étudie la demande de non-lieu. Cette demande avait été soumise par les avocats des deux joueurs internationaux français dès le 27 août dernier. Elle concerne l’affaire de viol avec violences en réunion dans laquelle Oscar Jegou et Hugo Auradou ont été inculpés.
Oscar Jegou et Hugo Auradou voient peut-être le bout de l’impasse dans laquelle ils se trouvent. Les événements en question se seraient déroulés durant la nuit du 6 au 7 juillet dans un hôtel à Mendoza, au centre de l’Argentine, après que le XV de France a remporté le match contre les Pumas par un score de 28-13. À la suite d’une plainte déposée par une Argentine de 39 ans, les deux jeunes joueurs internationaux français avaient été mis en examen pour viol aggravé en réunion.
Le joueur de deuxième ligne de Pau, Auradou, ainsi que le troisième ligne de La Rochelle, Jegou, sont rentrés en France depuis le 4 septembre, après avoir été retenus pendant cinquante-huit jours suite à leur arrestation et audition par la police de Buenos Aires. Auradou reprendra même la compétition ce week-end, jouant pour Pau contre Perpignan. Cependant, l’enquête est toujours en cours. Les deux rugbymen français, clamant leur innocence dès le début, nient fermement toute forme de violence, affirmant au contraire que la relation sexuelle qui a eu lieu avec la plaignante était consensuelle.
Une audience d’au moins trois heures le 18 octobre
Comme cela semblait se dessiner depuis quelque temps, le parquet de Mendoza a formellement demandé que soit examinée la requête de non-lieu en faveur des deux joueurs, requête déposée le 27 août par leurs avocats. Cela signifie que le ministère public peut désormais évaluer cette demande d’abandon des charges pesant sur eux. La date fixée pour l’audience relative à cette requête est le 18 octobre et se tiendra à huis clos.
Selon Le Parisien, le document de demande de non-lieu, soit « pour doute ou manque de preuves », a été rédigé par le procureur Dario Nora et s’étend sur cinq pages. Il demande, en raison de la complexité de l’affaire, que l’audience dure au moins trois heures de manière exceptionnelle. L’avocate de la plaignante a déjà indiqué son intention de faire appel auprès du tribunal pénal collégial de Mendoza en cas de non-lieu. Cela semble être la direction que prendront les choses.