Jegou et Auradou condamnés à 20 ans de prison

Oscar Jegou et Hugo Auradou sont actuellement incarcérés en Argentine. Accusés de viol, quels sont les risques encourus par ces deux jeunes membres de l’équipe de rugby du XV de France?

Comment passer d’un rêve à un cauchemar ? En seulement deux jours, le XV de France en a fait l’expérience douloureuse. Le lendemain de leur victoire éclatante contre l’Argentine (13-28) lors du premier Test-match de leur tournée estivale en Amérique du Sud, l’équipe de France a été ébranlée par l’affaire Melvyn Jaminet. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, l’arrière de Toulon a proféré des propos haineux de nature raciste à l’encontre des « arabes » (sic). Ce mardi, les Bleus ont sombré encore plus profondément dans la tourmente. Oscar Jegou et Hugo Auradou, visés par une plainte, sont accusés d’avoir agressé sexuellement une femme la nuit suivant le match.

Les deux internationaux, qui fêtaient leur première sélection face aux Pumas, auraient selon la victime, abusé d’elle dans l’hôtel où le XV de France séjournait à Mendoza après le match. Plusieurs sources indiquent que les tests ADN effectués par la victime corroborent sa version des faits. La police argentine a également affirmé que les accusations d’agression sexuelle paraissaient totalement crédibles. Quelles sont alors les conséquences pour Hugo Auradou et Oscar Jegou ? Tant qu’ils n’ont pas été jugés, ils bénéficient de la présomption d’innocence. Cependant, l’opinion publique ne partage pas ce point de vue, surtout avec l’ampleur médiatique qu’a pris cette affaire.

De la prison ferme pour Jegou et Auradou ?

Arrêtés le lendemain des événements et actuellement en détention provisoire, la justice argentine permet aux autorités de prolonger la durée de détention des deux joueurs français jusqu’à deux ans. Une troisième année d’incarcération pourrait même leur être imposée si les premiers examens prouvent des faits suffisamment graves. Et cela pourrait bien être le cas. Le média argentin MDZ rapporte que l’agression aurait été « sauvage », avec des étranglements et des coups. Pouvant être condamnés à plusieurs années d’emprisonnement, les deux rugbymen risquent jusqu’à vingt ans de prison si les séquelles infligées à la victime sont jugées irréversibles, aussi bien sur le plan physique que mental.