Le XV de France Féminin s’incline de justesse à Twickenham. Un choc face à l’Angleterre qui laisse des traces. Morgane Bourgeois, arrière de talent, partage son amertume après cette défaite crève-cœur. Mais ce n’est pas tout. Elle doit aussi composer avec la face sombre des réseaux sociaux, révélant les dessous d’un message haineux reçu après un match précédent. Vivons ensemble ce moment intense et bouleversant.
Un dénouement cruel, si proche de la victoire
Les Bleues ont frôlé l’exploit. Twickenham a tremblé, mais l’Angleterre s’impose in extremis, 43-42. Morgane Bourgeois, le regard tourné vers la pelouse, n’arrive pas à cacher sa déception. Dans un billet pour "Rugby Pass", elle exprime son ressenti amer : « La déception est immense. Si près du but. Les discours sont forcément encourageants. »
Encore une fois, les Françaises s’arrêtent à la deuxième marche du Tournoi des 6 Nations, une compétition qu’elles espèrent reconquérir depuis 2018. Un souffle, et c’est la première place qui leur échappe, face à la meilleure équipe du monde.
Au-delà du terrain, la dure réalité du harcèlement
Mais tout ne se joue pas qu’à 80 minutes du match. Bourgeois, à peine revenue de sa victoire contre l’Italie, reçoit en plein visage la violence du net. Pendant le trajet, elle découvre un message privé sur Instagram, qui la heurte : une vague de haine inattendue, une insulte pure et gratuite d’un parieur furieux. « Quelle surprise sur le trajet de retour, écrit-elle. Je pensais y trouver des félicitations… mais non, cette fois, ça cogne. Violent. »
Face à la haine : la résilience
La violence des mots la sidère. « Je croyais le rugby féminin encore épargné par ce genre de déferlement », confie-t-elle, un rien désabusée. Elle ajoute, lucide : « Peut-être est-ce le revers de la médaille. En tout cas, ça blesse. »
Face à cet ouragan de haine, Morgane garde cependant la tête haute. Elle pointe du doigt le manque de conscience humaine derrière ces attaques désinhibées : « Écrivent-ils ainsi en sachant que nous sommes faits de chair et d’os, nous aussi ? » Elle conclut, pleine de détermination : « Je ne me laisserai pas abattre. Je connais mes forces. À Twickenham, si on me redonne ma chance, je reviendrai. »
Loin des injures, elle a brillé sur le terrain lors du Crunch contre l’Angleterre. Que répondre à la haine si ce n’est par le talent et le courage ? Voilà, c’est dit.
