Grégory Alldritt s’indigne : « Jouer la Challenge Cup, ça me ferait chier ! »

L’ère de la domination européenne du rugby semble désormais éloignée pour le Stade Rochelais, qui affronte actuellement de sérieux défis. Habitués aux sommets avec deux titres de champions d’Europe en 2022 et 2023 et une place de finaliste en Top 14 lors de la dernière saison, la situation actuelle de l’équipe est préoccupante et bien en dessous des attentes.

Une spirale de performances médiocres

Pour la première fois depuis longtemps, la formation charentaise navigue en eaux troubles. À quelques encablures de la fin de la saison régulière, on observe un Stade Rochelais méconnaissable qui peine grandement à rester compétitif. En effet, la série de neuf matchs sans victoire en Top 14 a plongé le club dans la seconde moitié du classement, éloignant les rêves de succès qui animaient l’équipe en début de saison.

Depuis leur dernier triomphe le 4 janvier contre une équipe toulousaine rajeunie (22-19), les Rochelais ont enchaîné huit défaites et concédé un match nul. Cette passe difficile soulève des doutes et des inquiétudes, surtout après une élimination précoce en Champions Cup où le Munster a éliminé La Rochelle d’un point seulement à domicile.

Problèmes défensifs et offensifs

Autrefois redoutables grâce à une défense rigide et un jeu offensif efficace, les Maritimes semblent avoir perdu de leur superbe. La machine offensive est grippée tandis que défensivement, les failles permettent aux équipes adverses de tirer leur épingle du jeu, même sans dominer.

Le manque de confiance marquant souvent la différence au plus haut niveau semble s’être installé, entraînant des difficultés à surmonter les moments de faiblesse ou à prendre l’ascendant dans les moments décisifs. Le nul à domicile contre Castres ou les défaites serrées face à Clermont et Montpellier illustrent le manque d’assurance actuel de l’équipe.

Le manager O’Gara sous pression

À la tête de cette formation, le manager irlandais Ronan O’Gara se retrouve exposé aux critiques. Ayant rejoint le club en 2019 avant de devenir manager en 2021, il est autant crédité pour les succès passés qu’il est questionné pour les difficultés actuelles. Moins loquace lors des conférences de presse, O’Gara a fait preuve de transparence quant à la situation critique dans sa chronique pour l’Irish Examiner, soulignant l’urgence du prochain match contre Bayonne, qu’il considère comme essentiel pour inverser la tendance.

Bien qu’il loue l’engagement de ses joueurs, O’Gara ne fuit pas ses responsabilités. Sa gestion, auparavant vantée pour sa discipline et sa capacité à maximiser le potentiel de ses joueurs, est aujourd’hui mise au défi par la fatigue mentale d’une équipe soumise à des saisons exigeantes.

Assurer le maintien et éviter la déception

Actuellement 10e, La Rochelle n’est pas encore éliminée de la course aux phases finales, mais ses performances indiquent que le focus devrait être placé sur le maintien. Le spectre de la relégation, auparavant impensable, commence à hanter les esprits, surtout en observant la réactivité de concurrents comme Perpignan, Pau, et Montpellier.

La réception de Bayonne, prévue pour ce samedi, devient donc cruciale. Une victoire raviverait l’espoir et la confiance, mais un nouvel échec pourrait plonger le club dans une véritable crise, menaçant même l’un des projets les plus solides du rugby français.

Un capitaine déterminé

Le troisième ligne et capitaine Grégory Alldritt ne cache pas sa frustration. Lassé par cette mauvaise passe, il espère que le match de samedi marque le retour à la victoire. Fier du parcours européen de son équipe, il vise la qualification pour la Champions Cup la saison prochaine et refuse de se contenter de jouer la Challenge Cup.

« On en a marre de voir les équipes venir à La Rochelle et repartir avec la victoire. Ça n’a jamais été aussi manifeste que cette saison, où notre forteresse, le Stade Deflandre, est devenue vulnérable », déclare Alldritt. Il tient à voir l’équipe grandir sans régresser pour préserver le rang prestigieux qu’ils ont atteint ces dernières années.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *