Le joueur de rugby international français Grégory Alldritt a livré ses impressions dans un entretien exclusif sur sa récente expérience avec le XV de France et son regard sur l’évolution de l’équipe.
Réactions sur le Tournoi des Six Nations
Grégory Alldritt a partagé son enthousiasme suite à la victoire des Bleus dans le cadre du Tournoi des Six-Nations. Il a exprimé sa joie en voyant Antoine Dupont recevoir le trophée. Bien que ce moment ait été fort, Alldritt aurait souhaité que son coéquipier puisse participer au match décisif.
Il explique : « L’image de la victoire était magnifique, mais elle aurait été encore plus remarquable si Antoine avait pris part au jeu. Sa présence était essentielle à mes yeux. Plus qu’un ami de longue date, Antoine incarne le modèle parfait du compétiteur, toujours avide de succès. Ne pas pouvoir jouer ce dernier match a été une véritable déception pour lui, et notre performance se voulait être un geste en son honneur : la moindre des contributions que nous pouvions offrir. »
La signification de la victoire
Alldritt a ensuite abordé le sentiment général de fierté associé à cette victoire. Selon lui, l’accomplissement a peut-être été perçu comme une formalité par certains, une absence de grand chelem ayant laissé une pointe de déception parmi les attentes. Il rappelle toutefois que, en se penchant sur les résultats des quinze dernières années, on mesure l’ampleur de cet exploit pour le rugby français. « Nous ne voulons pas nous arrêter là. Remporter ce trophée représente une satisfaction immense, » confie-t-il.
Il souligne le soulagement ressenti, comparable à la joie, étant donné les nombreuses fois où l’équipe a terminé en seconde position. Il exprime aussi leur succès comme une juste récompense après de nombreux efforts. « Depuis six ans, nous collaborons étroitement avec le staff pour nous préparer à toute éventualité lors des matchs, que ce soit sur le plan mental ou sportif. » Alldritt n’oublie pas de saluer les efforts du groupe, avec une mention spéciale pour Max Lucu et sa remarquable performance pleine de détermination.
Leçons tirées des années précédentes
Le chemin pour en arriver là n’a pas été sans embûches. Alldritt se demande si 2025 aurait démarré aussi bien si 2024 avait été une année de plus grand succès. « L’année 2024 a été marquée par la difficulté, la déception de la Coupe du Monde a été difficile à avaler. Peut-être cela nous a-t-il permis de nous recentrer, de travailler encore plus intensément, et de poser de nouvelles bases. Était-ce une étape indispensable ? On ne le saura sans doute jamais. Parfois, il est plus utile d’examiner les pages déjà écrites pour comprendre les raisons des événements passés avant de se lancer dans l’avenir. »
Un instant marquant : la défaite contre l’Angleterre
Selon Alldritt, l’un des moments forts du Tournoi a été la réaction après leur défaite face à l’Angleterre. « Plutôt que de sombrer dans le doute, l’équipe a su relever le défi. La confiance en notre jeu est restée intacte, comme le match à Twickenham l’a démontré. Nous avons insisté sur l’importance de la concentration. Les matchs suivants ont confirmé notre approche : la quasi-perfection contre l’Italie, et des performances similaires en Irlande. Nous avons atteint notre objectif en arrivant à maîtriser notre sort lors du dernier match. »
Stratégies et évolutions de l’équipe
Alldritt a abordé la stratégie adoptée par Fabien Galthié en mentionnant le plan de jeu « 7-1 », dont il n’a pas été étonné. « Le choix a été bien explicité dès le départ. Oscar Jegou, par exemple, a prouvé sa capacité à évoluer au centre. Nous avons la chance de compter sur des joueurs très polyvalents, ce qui permet de mettre en place de telles configurations. »
Perspectives pour le XV de France
En guise de conclusion, Alldritt a exprimé sa conviction que le XV de France s’est renforcé depuis 2023. « Je suis convaincu de notre progression, mais mon espoir principal est que nous soyons moins bons que les équipes de 2026 et 2027. Notre mission d’ici à la prochaine Coupe du monde est de ne cesser de nous améliorer. Si nous stagnons, il sera alors temps de repenser notre approche. »