Galthié enthousiaste de retrouver la charnière Dupont-Ntamack

Le retour attendu de la charnière Dupont-Ntamack soulève l’enthousiasme de Fabien Galthié

Une charnière de taille pour le XV de France

Fabien Galthié exprime sa satisfaction de pouvoir enfin aligner Antoine Dupont et Romain Ntamack comme duo de demi pour le XV de France, en vue du match inaugural face au pays de Galles lors du Tournoi des VI Nations. Connue pour ses centres réussis mais souvent en recherche d’une première place, notamment après leur victoire de 2022, l’équipe de France affiche ses ambitions dès cette nouvelle édition du tournoi. Le retour tant attendu du couple Dupont-Ntamack, qui n’avait pas été réuni depuis août 2023, promet un moment fort. À Toulouse comme en équipe nationale, ces deux compères illustrent une entente parfaite, ce qui réjouit Galthié, qui retrouve ainsi sa charnière la plus fréquemment utilisée au sein du quinzième tricolore.

Une réflexion mûrement réfléchie

« Nous menons toujours une profonde réflexion », confie Fabien Galthié. « Au moins une fois par semaine, parfois deux, nous étudions la composition. Les entraîneurs présentent leur vision, sur laquelle nous basons notre décision finale. Cette méthode s’applique surtout à la charnière, où la présence d’Antoine et de Romain est à saluer », expliquait le coach ce mercredi, à proximité du coup d’envoi. « Tous deux sont parfaitement préparés pour reprendre leur rôle avec le XV de France. Ce tandem, bien rodé en club, revient avec une riche expérience. »

Galthié face à « la valse des charnières »

La réapparition de cette pointe stratégique implique le repositionnement de Thomas Ramos en tant qu’arrière, qui vise à approcher le record de Frédéric Michalak avec les Bleus. Néanmoins, l’association Dupont-Ntamack ne surprend guère, tant le sélectionneur est déterminé à imprégner ses joueurs d’assurance, facilitant ainsi leur gouvernance de l’équipe dans la continuité. Cette stabilité contraste avec l’époque qu’il a connue — Fabien Galthié lui-même se remémore les changements incessants de binômes pendant sa carrière avec les Bleus, au cours de ses 64 sélections entre 1991 et 2003.

« C’est curieux d’y repenser », avoue-t-il. « J’ai évolué jusqu’à mon ultime match contre l’Angleterre lors des demies de la Coupe du monde en Australie. Durant cette période, j’ai expérimenté ce que nous appelions ‘la valse des charnières’ ». Il se rappelle les attentes et la pression posées sur ces positions, souvent pointées du doigt lors des échecs, rendant tout maintien à ces postes complexe.

Construire vers la pérennité

Lien entre passé et futur, Fabien Galthié affiche sa volonté claire: apprendre des erreurs pour favoriser désormais une assise solide. Selon lui, l’assurance donnée à Antoine Dupont et Romain Ntamack est le moteur de leur performance sur le terrain. « En prenant le capitanat l’effet fut frappant ; recevoir réellement cette confiance change tout », affirme-t-il. « Dans notre projet actuel, il s’agit de conférer une vraie stabilité, bien loin de ces fugaces ‘camions de location’ qu’on reprenait après chaque match. »

Galthié poursuit: “Romain et Antoine doivent se sentir à l’aise, libres. Tout comme Nolann Le Garrec, Thomas Ramos et Maxime Lucu, souvent appelés à nous prêter main-forte. Nous savons que ces joueurs sont prêts à guider et assumer pleinement leur rôle lors des rencontres.”