Famille Narjissi reçue lundi par la ministre des Sports

Un drame en mer qui secoue le rugby français. C’est avec le cœur lourd que la famille de Medhi Narjissi, ce jeune espoir du rugby disparu lors d’un stage en Afrique du Sud avec les U18 français, a été accueillie par la ministre des Sports, Marie Barsacq. Une rencontre sous tension pour une tragédie qui soulève bien des questions.

L’enquête : Un rapport explosif

Lundi dernier, les proches de Medhi ont pris connaissance d’un rapport rédigé par l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche. Bien calé dans le dossier judiciaire mais invisible aux yeux du public, ce document mettrait en lumière des "fautes graves" pendant le voyage, selon le père de Medhi, Jalil Narjissi.

Des tensions, des responsabilités… et des questions

Jalil Narjissi n’a pas mâché ses mots. "Le travail des enquêteurs ? Extraordinaire. Mais ce qu’ils ont découvert… ça fait froid dans le dos", déclare-t-il, en espérant que la justice poursuivra sur cette lancée. Un cri de douleur qui résonne après avoir perdu son fils le 7 août dernier, dans des eaux bien trop dangereuses pour une simple baignade d’après les locaux.

La justice a déjà mis la machine en route avec une enquête pour homicide involontaire et une première garde à vue à la clé. Stéphane Cambos, alors manager des U18, a été interrogé puis libéré par les autorités.

Des décisions lourdes de conséquences

La famille pointe du doigt la Fédération Française de Rugby, notamment pour avoir supprimé le rôle crucial de chef de délégation. "Mon fils, il était sous leur responsabilité. Ils n’ont pas poussé Medhi à l’eau, mais ils ont ouvert la voie au drame", martèle Jalil.

Alors que chacun se renvoie la balle — le manager accusant le préparateur physique d’avoir pris la décision, et ce dernier de nier toute responsabilité solo — Jalil crispe les poings. "Ils étaient douze adultes dans cette équipe. Neuf d’entre eux sur place. Pas un pour stopper la baignade ? Incroyable."

Conséquences et suspensions temporaires

Après cette tragédie, les têtes ont commencé à tomber. Plusieurs conseillers techniques des U18 ont été suspendus à titre conservatoire. Le ministère tente d’y voir clair dans ce méli-mélo de responsabilités. Une affaire qui, espérons-le, connaîtra bientôt son dénouement, au nom de la justice pour Medhi.

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