Fabien Galthié remonté contre l’arbitre : « Je ne lâcherai pas, on fera du lobbying ! »

Fabien Galthié, le sélectionneur du XV de France, est actuellement en proie à une profonde colère en raison de certaines décisions arbitrales récentes. Ce dernier exprime vivement sa frustration face au traitement des blessures subies par ses joueurs lors d’un match contre l’Irlande.

Problématiques d’arbitrage et blessures

Lors d’un entretien, Fabien Galthié a fait part de son mécontentement concernant la manière dont certaines décisions arbitrales ont été prises lors du Tournoi des Six Nations. Quelques jours avant le match décisif contre l’Irlande, Galthié avait pourtant prévenu l’arbitre M. Gardner ainsi que les responsables en charge de l’arbitrage. Il avait mis en garde contre les techniques de déblayage irlandaises, notamment lorsqu’il s’agit de faire tourner les rucks.

En utilisant des exemples concrets, il avait demandé clairement : « Quel est le plan d’action face à cela ? ». Malheureusement, au cours du match, ses craintes se sont concrétisées. Tadhg Beirne, lors d’une intervention jugée douteuse, est retombé sur Antoine Dupont, causant une grave blessure au genou de ce dernier, plus précisément une rupture des ligaments croisés.

Une colère accrue par une action précise

Pour Fabien Galthié, l’acte de Tadhg Beirne reflète parfaitement les inquiétudes qu’il avait exprimées avant la confrontation. Selon lui, l’athlète irlandais n’a pas respecté l’alignement lors de l’entrée dans le ruck et a, au contraire, effectué un mouvement circulaire. Galthié est convaincu qu’une approche directe aurait évité cet accident tragique.

Face à ces événements, l’encadrement français a soumis des rapports contre certains joueurs irlandais. Parmi eux, Tadhg Beirne et Andrew Porter, mis en cause dans la blessure de Dupont, ainsi que Calvin Nash, à la suite d’une collision directe avec la tête de Pierre-Louis Barassi, qui a causé une commotion cérébrale.

Citations rejetées et frustration croissante

Cependant, toutes les plaintes adressées ont été repoussées par les autorités arbitrales. Ces rejets ont persisté même après une réunion en ligne avec l’arbitre du match, malgré la victoire de la France en Irlande.

Galthié, désillusionné par ces décisions, a précisé : « Nous avons fourni des données détaillées sur le protège-dents. Deux commotions cérébrales ont été relevées pour Barassi, mais les arbitres jugent que c’est le défenseur qui absorbe le choc. Pourtant, il aurait dû se pencher davantage, ce qui n’a jamais été fait. »

Intervention et détermination du sélectionneur

Bien que contrarié, le sélectionneur français ne prévoit pas de relâcher la pression. « Ma colère est palpable. J’ai exprimé mon mécontentement en frappant la table. Bien que notre position n’ait pas été écoutée, nous ne plions pas. Je suis déterminé à intensifier notre lobbying sur ce sujet. »

Galthié a également soulevé la question de l’injustice perçue dans les sanctions appliquées. Il cite en exemple les incidents impliquant Romain Ntamack et Peato Mauvaka, et conclut : « Nous avons accepté les critiques ; en ce qui concerne Ntamack, nous avons assumé les conséquences. Cependant, pour Mauvaka, cela reste inacceptable ; nous supportons encore les répercussions. Mais la justice doit prévaloir. »

Alors que le XV de France se prépare pour des échéances cruciales, la tension autour de l’arbitrage persiste et pourrait influencer les prochains défis de l’équipe.