En prévision du duel attendu entre l’Écosse et le XV de France qui aura lieu ce samedi soir au Stade de France, l’ancien joueur international écossais Johnnie Beattie a partagé ses réflexions lors d’une entrevue avec Ici Pays Basque. Cette rencontre s’annonce palpitante et les attentes sont grandes des deux côtés.
Réflexion sur le parcours écossais
Dans cette interview, Johnnie Beattie a tout d’abord évoqué le parcours de l’équipe écossaise dans le cadre de cette compétition. Il a noté : « À domicile, contre l’Irlande, nous avons subi une lourde défaite, mais à Londres, nous étions proches de réaliser un exploit. » Cette déclaration montre à quel point les performances de l’Écosse ont été contrastées.
Défis structurels de l’Écosse
Beattie a également expliqué les raisons pour lesquelles l’Écosse rencontre encore des difficultés dans ce tournoi. Il souligne que la nation dispose seulement de deux équipes professionnelles, Glasgow et Édimbourg, face à la France qui compte le Top 14, la Pro D2 et la Nationale. Avec seulement 20 000 joueurs licenciés, l’Écosse se trouve largement derrière les 300 000 que compte la France. Il plaide pour la création d’une troisième franchise, dans le but d’offrir davantage de temps de jeu aux jeunes talents. « Il est difficile de rester compétitif sur la longue durée », ajoute-t-il. De plus, il souligne que son équipe peine à imposer sa force dans les collisions, et bien qu’ils aient une quinzaine à une vingtaine de joueurs performants, ils n’atteignent pas la profondeur de la France qui peut compter sur une trentaine de joueurs de haut niveau.
Capacités de rivaliser avec les Bleus
Malgré ces obstacles, Beattie croit fermement que l’Écosse peut tenir tête à l’équipe de France. « Si nous pouvons garder nos meilleurs éléments sur le terrain, alors nous sommes capables de rivaliser », assure-t-il. Il met en avant la ligne de trois-quarts, qui peut vraiment poser des défis à l’adversaire. Selon lui, la clé réside dans la capacité de son équipe à maintenir un haut niveau de jeu pendant les 80 minutes du match. L’Écosse a déjà prouvé qu’elle pouvait être compétitive par moments, mais la constance sera essentielle.
L’éloge de Finn Russell
Johnnie Beattie n’a pas hésité à louer Finn Russell, l’ouvreur de l’équipe. « C’est un véritable magicien sur le terrain. Avec un pack qui domine, il a la capacité de faire des merveilles. Même si certaines journées sont moins bonnes, il demeure le meilleur joueur que nous ayons eu », affirme-t-il avec admiration.
La reconnaissance envers Fabien Galthié
Pour conclure, l’ancien joueur a exprimé une grande admiration pour Fabien Galthié, sélectionneur du XV de France. Selon lui, Galthié est le meilleur entraîneur avec qui il a travaillé. « Avec lui, tout était limpide, structuré. Ses explications du rugby étaient claires, que ce soit sur le terrain, à l’oral ou sur tableau », explique Beattie. Bien qu’il ne soit pas présent lors des conférences de presse de Galthié, il reste impressionné par sa clarté sur le terrain.