Dans l’arène rugbystique d’aujourd’hui, rares sont les formations qui réussissent à se tailler une identité nette autour d’une facette précise du jeu. Clermont, en revanche, s’est illustré cette saison comme le mètre étalon européen du ballon porté, d’après les chiffres griffés par Opta Analyst.
Un art consommé du maul
La scène est plantée. Le club auvergnat trône en tête d’un classement rassemblant les mastodontes des championnats majeurs – Top 14, Premiership, URC, Super Rugby Pacific – avec une performance sidérante : 22,4 mètres avalés en moyenne par maul chaque match. Ça, c’est ce qu’on appelle un sacré rendement ! Derrière ces statistiques, se cache une véritable machine à essais. Avec un ratio moyen de 0,67 essai par confrontation né de ces efforts synchronisés, Clermont rivalise avec brio, juste derrière les Australiens de la Western Force, mais devançant des colosses comme le Stade Français, Sale Sharks et Toulouse.
Des avants d’attaque
Mais ne vous y trompez pas, ce ne sont pas que des chiffres sur du papier : les feuilles de match en témoignent. Les avants de Clermont sont des artistes du tableau des marqueurs. Barnabé Massa, au poste de talonneur, crève l’écran avec huit essais, menant la danse devant ses coéquipiers Folau Fainga’a (six essais) et Étienne Fourcade (quatre essais). Et que dire des rencontres telles que celle face à Castres ? Quatre essais sur maul. Du grand art.
La menace se profile
Reste que l’avenir n’est pas sans embûches. Les futurs adversaires des Clermontois sont prévenus : leur défense sur maul se resserre à mesure que la saison progresse. Pourtant, comme le martèle l’analyse, « ce secteur de jeu reste le gros point fort des Jaune et Bleu ». Un défi de taille, certes, mais qui douterait encore de leur capacité à le relever ?
