Clermont : Christophe Urios vit mal les matches à domicile

Christophe Urios : Le chef d’orchestre des jours de match

Le stress avant le coup d’envoi

Ce samedi, Christophe Urios a vécu pour la dernière fois de la saison l’atmosphère d’un match à domicile. Dans une interview avec La Montagne, l’entraîneur auvergnat a levé le voile sur son ressenti lors de ces moments intenses.

Et vous savez quoi ? Le fameux Urios redoute les matchs à domicile. Pour lui, la véritable journée commence seulement au coup de sifflet. Avant ça, il est coincé dans une routine pesante.

« C’est une journée difficile à vivre pour moi », admet-il franchement. Ce n’est pas le match en lui-même qui le stresse, mais plutôt l’attente. Ce moment suspendu entre l’arrivée au vestiaire et le début de l’échauffement est « une heure d’enfer » selon lui.

Durant cette heure, Urios reste à l’écart, pas question de blablater dans les oreilles des joueurs. « Je ne suis pas du genre à discuter jusqu’au coup d’envoi. Tout le boulot, je l’ai fait avant ».

Des rituels pour apaiser le mental

Arrivant d’ordinaire au stade dès l’aube en semaine, le jour de match, Urios prend son temps. Comme un rituel, il appelle sa femme et ses enfants. C’est sa manière de se préparer.

« Ici, je passe le coup de fil dans le couloir. Ailleurs, c’est souvent sur la pelouse avant l’échauffement. Cet appel, c’est mon ancrage ».

Qu’est-ce qu’ils se disent ? Des banalités, mais c’est ça qui compte. « Tu es où ? Le petit est-il au stade ? », sourit Urios.

Son épouse Isabelle confirme : « C’est souvent une conversation anodine. Mais si je manque l’appel, je suis aussi mal que lui. Peut-être par superstition, qui sait ? »

Une bulle personnelle

Chez les Urios, le jour de match, c’est sacré : on évite les conflits, laissant Christophe « entrer dans son match » en silence.

Au stade, il observe tout, sans interactio. Pas de salutations inutiles avec les entraîneurs adverses. « Je ne les évite pas, mais je ne veux pas les voir. Pendant l’échauffement, le duel a déjà commencé ».

Cette tension, il la chérit. Il lui arrive d’échanger, comme face au Racing avec Patrice Collazo. « Ce n’est pas un souci de relations. Je suis juste focalisé et refuse la dispersion ».

Les intuitions avant le choc

Dès que commence l’échauffement, Urios est à 100%. Il évalue ses hommes, et ceux d’en face aussi.

« Parfois, j’ai un mauvais pressentiment et on gagne. D’autres fois, l’inverse et c’est frustrant. Le pire, c’est de prédire une défaillance et de ne rien pouvoir faire. Ça me rend fou. »

Et pourtant, il continue : vivre ces jours de match, avec cette nette aisance. Clap de fin à domicile, mais le scénario reste inchangé. Urios et ses rituels ne déçoivent jamais.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *